Le ³§²¹¾±²Ô³Ù-³§¾±Ã¨²µ±ð réitère son engagement en faveur d'un allègement de la dette
Vatican News
L'objectif d'un développement durable équitable et efficace, à quelques années de l'échéance de l'Agenda 2030, ne sera pas atteint si l’on ne s'attaque pas au fardeau de la dette qui pèse sur de nombreux pays pauvres. C'est ce qu'a déclaré Mgr Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, dans deux discours prononcés lors du forum politique de haut niveau, organisé du 14 au 23 juillet à New-York, consacré aux petits États insulaires en développement (PEID) et aux pays africains les moins avancés, les plus enclavés et ayant des revenus intermédiaires.
Le poids de la dette
Le 15 juillet dernier, Mgr Caccia avait souligné que «la réalité persistante et généralisée de la pauvreté continue d'affliger des millions de personnes, les privant du bien-être matériel et portant atteinte à leur dignité donnée par Dieu, tout en étouffant leur développement humain intégral». D'où l'appel à ce que «la pauvreté demeure la priorité centrale et urgente de la communauté internationale». Il ne s'agit pas seulement d'une question économique, mais d'un «impératif moral». Mais cet engagement, a-t-il expliqué, est miné par la dette souveraine «Il est impossible d'éliminer la pauvreté lorsque 3,4 milliards de personnes vivent dans des pays qui dépensent plus en paiements d'intérêts qu'en soins de santé et en éducation». C'est pourquoi le Saint-Siège a demandé «un allègement immédiat de la dette, y compris son annulation et sa restructuration, ainsi que l'accès à des financements subventionnés, en particulier pour les pays africains, les pays les moins avancés et ceux qui n'ont pas accès à la mer, dont la dette atteint des niveaux insoutenables».
La question écologique
Un appel qui s’inscrit dans la continuité de ce qui a été souligné le lendemain, le mercredi 16 juillet. Mgr Caccia est intervenu lors du débat consacré aux petits États insulaires en développement (PEID), rappelant que «près de 40 % d'entre eux sont déjà endettés ou en situation de risque élevé». Mgr Caccia a également appelé à la reconnaissance de la question de la dette écologique, «en particulier entre le Nord et le Sud», liée aux «déséquilibres commerciaux ayant des répercussions sur l'environnement et à l'utilisation disproportionnée des ressources naturelles par certains pays», alors que «les plus pauvres et les plus vulnérables, y compris les PEID, subissent de plein fouet les conséquences des changements climatiques».
Pour une réforme de l'architecture de la dette mondiale
Le Saint-Siège réitère la nécessité d'une réforme de l'architecture de la dette mondiale qui «tienne compte de la vulnérabilité des PEID, promeuve la justice environnementale et place la dignité humaine au centre». L'allégement de la dette peut devenir une opportunité s'il permet à ces pays d'investir dans les infrastructures, la santé et l'éducation.
Alors qu'il ne reste que cinq ans pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), a conclu Mgr Caccia, la communauté internationale doit agir avec une urgence renouvelée pour libérer les petits États insulaires en développement des cycles de la dette, des catastrophes et des retards. Ce fut l’occasion de rappeler, en citant le Pape Léon XIV et en se référant à l'année du Jubilé, que «cette période appelle à la restitution et à la redistribution des richesses injustement accumulées, en tant que voie vers la réconciliation personnelle et civile».
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