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Deborah Castellano Lubov – Cité du Vatican

«Les politiques qui soutiennent et protègent les familles, la maternité et l'accouchement doivent être mises en ?uvre parallèlement à la promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes», a lancé l'observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies au cours des débats du Forum politique de haut niveau sur la mise en ?uvre de l'objectif de développement durable n° 3 (ODD 3), qui consiste à garantir une vie saine et à promouvoir le bien-être de tous à tout âge, le 14 juillet, et de l'objectif de développement durable n° 5 (ODD 5), qui consiste à parvenir à l'égalité des sexes et à l'autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles, le 15 juillet, aux Nations Unies à New York.

Garantir une vie saine et promouvoir le bien-être

Concernant l'objectif de développement durable n°3 sur la santé et le bien-être, Mgr Caccia a rappelé que la santé n'est pas simplement l'absence de maladie, mais «un état holistique de bien-être physique, psychologique, social, spirituel et émotionnel», et «une partie vitale du développement humain intégral».

Il déplore que les progrès vers la réalisation de l'ODD 3 restent inégaux, et liste une série «d’obstacles persistants, notamment la fragilité des systèmes de santé, l'insuffisance des financements et le poids croissant des maladies non transmissibles, continuent d'exacerber les disparités existantes en matière de santé». Pour surmonter ces difficultés et assurer la santé et le bien-être de tous, il convient d'adopter des politiques globales et intégrées qui reconnaissent l'interdépendance de cet objectif avec tous les autres.

L'observateur permanent a également insisté sur le fait qu’une attention particulière soit accordée aux plus vulnérables, notamment aux enfants à naître, aux enfants, personnes âgées, personnes handicapées, migrants et personnes vivant dans des zones touchées par des conflits.

Dans le monde, une structure de santé sur quatre est catholique

Mgr Caccia a insisté sur le fait que «les agendas idéologiques ou économiques ne doivent jamais façonner les soins de santé, qui doivent rester centrés sur la personne». C'est pourquoi, a rappelé l'archevêque, les organisations confessionnelles, y compris les établissements de santé catholiques, jouent «un rôle vital». Il invite à renforcer des partenariats avec ces institutions.  D’autant, a poursuivi le diplomate que l’Église catholique gère environ un quart de tous les établissements de santé dans le monde. Cette contribution significative restera toujours, précise-t-il, attentive aux plus pauvres et à ceux qui vivent dans les régions les plus reculées.

Permettre aux femmes et filles de prendre leur vie en main

L'observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU s'est également félicité de la discussion sur l'objectif de développement durable n°5, pour parvenir à l'égalité des sexes et à toutes les femmes et les filles de prendre leur destin en main, qui s'est tenue le jour suivant.

«L'égalité des sexes, a-t-il déclaré, est enracinée dans la dignité égale que Dieu a donnée à chaque homme et à chaque femme, inaliénablement ancrée dans son être même, qui prévaut en toutes circonstances et au-delà [...]. Ce principe, qui est pleinement reconnaissable même par la seule raison, a-t-il poursuivi, souligne la primauté de la personne humaine et la protection des droits de l'homme».

La reconnaissance de cette égale dignité est un point de départ essentiel pour la réalisation de cet objectif, mais explique le diplomate cela ne suffit pas, car «l'égalité exige la création de conditions qui permettent le développement intégral des femmes et des filles, y compris l'accès à une éducation et à des soins de santé de qualité, ainsi qu'un travail décent et la participation des femmes dans toutes les sphères de la vie».

Favoriser des politiques familiales

Il faut ainsi se confronter aux obstacles systémiques au développement intégral de millions de femmes et de filles, y compris la pauvreté, la violence et l'exclusion. «S'attaquer à ces injustices est un impératif moral et une condition préalable au développement et au progrès à long terme», a-t-il jugé.

L’observateur du Saint-Siège a également insisté sur l’importance de prendre en compte les rôles que les femmes et les hommes jouent au sein des familles et des communautés. «Des politiques qui soutiennent et protègent les familles, la maternité, doivent être mises en ?uvre parallèlement à la promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes», a-t-il réaffirmé, tout en soulignant que la dignité de chaque femme et de chaque fille «doit toujours être au centre des efforts de développement et que les approches qui réduisent les femmes à de simples instruments d'agendas économiques ou politiques doivent être évitées.»

Enfin, Mgr Caccia a déclaré qu'au cours des cinq dernières années menant à la réalisation de l'Agenda 2030, sa délégation «appellera à un engagement renouvelé en faveur du développement intégral de chaque femme et de chaque fille.»