L¨¦on XIV: la vie monastique est une spiritualit¨¦ de pri¨¨re, de travail et de joie
Jean-Benoît Harel ¨C Cité du Vatican
Congrégation quasi-millénaire, l¡¯ordre de Vallombreuse ne compte plus que quelques dizaines de religieux. En recevant le chapitre ce samedi 28 juin au matin, le Pape Léon XIV a dressé un parallèle entre l¡¯époque de la fondation, en 1070, et les temps actuels.
L¡¯aube d¡¯un nouveau millénaire
Ainsi, le fondateur de l¡¯ordre au début du deuxième millénaire, «saint Jean Gualbert a obéi à la vocation qui le poussait à une plus grande authenticité». De même, «nous nous trouvons à nouveau à l'aube d'un millénaire», a fait remarquer le Souverain pontife, «le monde entier semble se reconfigurer».
«Il ne s'agit pas d'abandonner les défis de notre temps, mais de les habiter avec la profondeur de celui qui sait se taire et écouter la Parole de Dieu, pour lui donner la lumière dans la culture en mutation», a expliqué Léon XIV. Ainsi, Jean Gualbert est un modèle inspirant pour «consoler les fragilités actuelles».
Réformer, renouveler, rendre simple la vie chrétienne
Religieux italien originaire des environs de Florence en Italie, saint Jean Gualbert fonde une abbaye à Vallombreuse en 1039, avec pour but de revenir «aux sources authentiques de la prière et de l'apostolat, comme l'avaient fait les Apôtres, les Pères de l'Eglise et saint Benoît».
Léon XIV a cité le Pape Paul VI pour expliquer que les premiers moines de cette congrégation cherchaient ce renouveau, cette «nova conversio», «comme une sanctification personnelle». Paul VI insistait sur la pertinence de ce renouveau des ordres religieux, pour le clergé et le laïcat, dans le contexte post-concile Vatican II qu¡¯il qualifiait «des points les plus vifs et les plus passionnants du Concile».
Aujourd¡¯hui, «nous sommes souvent moins forts que par le passé, moins jeunes et moins nombreux, parfois blessés par les limites et les erreurs humaines», a déploré le Saint-Père. Mais il reste toujours une espérance, «l'Évangile reçu sine glossa ne cessera jamais de répandre le parfum de sa propre beauté».
«Que rien ne vous détourne de l'exigence originelle de réformer, de renouveler et de rendre simple, au bénéfice de tous, cette vie chrétienne qui peut encore élargir les horizons et le souffle de toute existence humaine», a-t-il encouragé.
Prière, travail, joie
Enfin, reprenant les mots de son «bien-aimé prédécesseur le Pape François», Léon XIV a exhorté les moines présents devant lui à «dépasser l'autoréférence, à être plus pauvres et à écouter les pauvres, d'intensifier les liens de communion» avec les autres communautés bénédictines.
Il a conclu en invitant les moines à rechercher toujours «une spiritualité où la prière, le travail et la joie s'imbriquent dans la fidélité aux lieux et aux choses du quotidien». «Soyez-en les témoins attentifs et accueillants», a-t-il terminé.
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