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Marie José Muando Buabualo – Cité du Vatican

Revenant sur le thème de la 22e assemblée générale de sa congrégation, le père François Penhoat a mis l’accent sur la nécessité de s'ancrer dans le contexte africain; de prendre en compte les réalités locales et de permettre aux Africains de prendre une part active à l'annonce de l'Évangile: «Le grand défi pour nous au service de l'Eglise locale, c'est d'avoir des pères qui durent plus longtemps sur place pour qu'il y ait une continuité et puis qu'on ait une connaissance du milieu», a-t-il relevé. D’où cette dimension d’entrer en contact avec la culture africaine avec empathie et à établir un dialogue avec les populations locales. Pour évangéliser, a poursuivi le supérieur général des SMA, «il faut apprendre une nouvelle culture pour pouvoir rencontrer les gens, pour pouvoir leur parler de manière qu'ils puissent comprendre le message».

L'Afrique reste au c?ur de la mission SMA

Le père Penhoat est remonté à l’origine de l’institution, fondée en 1856 par Mgr Melchior de Marion-Brésillac, avec pour objectif principal l'annonce de l'Évangile aux peuples africains et d'origine africaine pour expliquer les défis à relever. A l’issue de la 22e assemblée générale, le nouveau supérieur général a fait le point sur l’évolution de la mission rappellant qu'«Il y a un fait nouveau depuis une quarantaine d'années. On a commencé à accueillir des missionnaires des pays d'Afrique et maintenant ils sont majoritaires». Le fait que c’est l'Afrique évangélisée qui évangélise fait naitre des nouveaux défis, souligne-t-il, à savoir, donner plus d'espace aux éléments de l’identité africaine qui font partie de la culture de congrégation et les mettre en valeur, car, estime-t-il «dans plusieurs pays, nous avons besoin de recevoir quelque chose des autres.»

De l’Afrique évangélisée à l’Afrique évangélisatrice

À la question de savoir si, le grand défi consiste à ce que les Africains deviennent missionnaires sur leur propre continent, le père Penhoat met l’accent sur le fait que l’évangéliser signifie sortir: «Je crois, indique-t-il, que l'important c'est qu'il y ait le sortir de son pays pour apporter un ?il nouveau dans une autre culture. Depuis quelques années, on apporte aussi cette dimension à partir de l'Afrique pour aller dans d'autres lieux». Selon lui, tous les pays ont besoin de recevoir quelque chose des autres et c’est l'Afrique qui peut le plus offrir à la mission.

Fraternité lors de la rencontre avec le Pape et la croix jubilaire

Concerne son audience avec Léon XIV, le père Penhoat a affirmé, avec beaucoup d’émotion, combien cela a été un moment de fraternité: «Le Pape a été agréable avec chacun, attentif à tout le monde et c’était une belle rencontre. Le fait d'être ensemble en fraternité au Vatican a quelque chose de symbolique. On est au c?ur de l’Eglise universelle et c'est émouvant en soi. Ensuite, nous avons fait le parcours du Jubilé et là aussi, c'était très émouvant». Pour le supérieur général de la société des missions africaines, cela a été une sorte d'offrande pour continuer à travailler dans ce champ de la mission.