Léon XIV salue trois ordres exprimant la beauté des charismes de l'Église
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Trois manières d’évangéliser, de servir l’Église, trois réalités charismatiques nées à des moments différents de l’histoire de l’Église, en réponse à des problèmes de diverses natures, «mais unies et complémentaires dans la beauté harmonieuse du Corps mystique du Christ»: les supérieurs généraux et les membres des chapitres généraux réunis actuellement à Rome de la Société des Missions africaines, du Tiers Ordre franciscain et des formateurs des Serviteurs du Paraclet ont été reçus ce vendredi 6 juin au matin en salle du Consistoire par Léon XIV.
Vie commune, formation et vocation
Le Pape est revenu sur chacun des charismes particuliers de ces trois réalités ecclésiales. Commençant par la plus ancienne, puisque fondée en 1222 par saint François d’Assise, le Saint-Père a remarqué que les thèmes du 113e chapitre général du Tiers Ordre, -vie commune, formation et vocation– «concernent un peu toute la grande Famille de Dieu». «Il n’y a qu’à travers un chemin constant de conversion que l’on peut offrir aux frères “les paroles toutes parfumées de notre Seigneur Jésus Christ”».
Revenant vers la Société des Missions africaines, fondée en 1856 par le vénérable français Melchior de Marion-Brésillac, Léon XIV a souligné que l’histoire de cet institut témoigne de la «fidélité à la mission». Dépassant de nombreuses difficultés internes et externes, la Société a pu croître et ouvrir de «nouveaux horizons apostoliques en Afrique et ensuite dans d’autres régions du monde», a-t-il noté, se félicitant que son fondateur ait exhorté ses membres à être «toujours prêts à embrasser la “folie de la Croix”: simples et tranquilles, même face aux incompréhensions et à la dérision du monde. Libres de tout conditionnement parce que “remplis” par le Christ, et capables de mener leurs frères à Le rencontrer parce qu’animés par une unique aspiration: annoncer au monde entier son Évangile. Quel grand signe pour toute l’Église et pour le monde entier».
Besoin du pardon
Quant à la plus récente de ces réalités, les Serviteurs du Paraclet, fondés en 1942 aux États-Unis par le père Gerald Fitzgerald pour soutenir les prêtres en difficulté, le Pape a salué leur «proximité humble, patiente, délicate et discrète envers les personnes blessées au fond d’eux-mêmes, en leur proposant des chemins thérapeutiques qui allient une vie spirituelle, personnelle et communautaire simple et intense à une assistance professionnelle hautement qualifiée, différenciée selon leurs besoin une vie spirituelle, personnelle et communautaire simple et intense».
Léon XIV a reconnu que «nous tous», prêtres et religieuses, «sommes avant tout des malades qui ont besoin d’être guéris». Et de citer saint Augustin, qui utilise l’image d’une barque qui se fissure, et qui propose comme remède au mal le pardon. «Pardonnons» s’est-il exclamé, citant la bulle d’indiction du précédent jubilé de la Miséricorde en 2016, pour que partout «dans nos paroisses, les communautés, les associations et les mouvements, en bref, là où il y a des chrétiens, quiconque [puisse ] trouver une oasis de miséricorde».
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