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Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Juste avant le Jubilé des mouvements, des associations et des communautés nouvelles ces 7 et 8 juin, le Souverain pontife a reçu les modérateurs, responsables internationaux et délégués des associations ecclésiales reconnues ou érigées par le Saint-Siège ce vendredi 6 juin. Depuis deux jours, ils participaient à une rencontre annuelle organisée par le dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie.

«Soutenir et encourager vos frères et s?urs dans leur cheminement chrétien comporte des responsabilités, des engagements, souvent aussi des difficultés et des incompréhensions, mais c'est une tâche indispensable et précieuse», a commencé le Souverain pontife, remerciant ces responsables de mouvements au nom de l’Église toute entière.

«Personne n'est chrétien tout seul!»

En premier lieu, le Pape s’est adressé aux mouvements d’Église, qui répondent à une caractéristique essentielle de la vie chrétienne, car «personne n’est chrétien tout seul».

«La vie chrétienne n'est pas vécue dans l'isolement, comme s'il s'agissait d'une aventure intellectuelle ou sentimentale, confinée à notre esprit et à notre c?ur. Elle est vécue avec d'autres, en groupe, en communauté, parce que le Christ ressuscité se rend présent parmi les disciples réunis en son nom», a assuré le Saint-Père.

Mais ces associations et mouvements visent vers l'apostolat associé des fidèles, «fortement encouragé par le Concile Vatican II». Le Pape Léon XIV a ensuite cité les textes conciliaires, qui assurent qu’en formant et encourageant leurs membres, ces associations «ordonnent et guident leur action apostolique, de sorte que l'on peut espérer des fruits beaucoup plus abondants que si les individus travaillaient séparément».

Les charismes, liées à la grâce de Dieu

En second lieu, c’est aux communautés nouvelles, appartenant au mouvement charismatique, que le Pape s’est adressé, «une dimension essentielle dans l’Église». Citant la Lettre publié en 2016 par la congrégation pour la Doctrine de la foi, il a invité les représentants de ces communautés à considérer les charismes en référence à la grâce, au don de l'Esprit.

Le Pape a reconnu les bienfaits de ces communautés inspirées par les charismes: «tant de personnes se sont rapprochées du Christ, ont trouvé l'espérance dans la vie, ont découvert la maternité de l'Église et souhaitent être aidées à grandir dans la foi, dans la vie communautaire, dans les ?uvres de charité et à porter aux autres, par l'évangélisation, le don qu'elles ont reçu».

Le partage de la communion spirituelle

Après avoir remarqué les bienfaits de ces mouvements d’Église et communautés nouvelles, le Saint-Père leur a demandé de collaborer à deux priorités de son ministère pétrinien.

«Être des ferments d’unité» est la première demande du Pape à ces responsables qui font «continuellement l'expérience de la communion spirituelle qui les lie les uns aux autres». Cette communion créé par l'Esprit Saint dans l'Église «a son fondement dans le Christ», a-t-il expliqué.

«Dans un monde si déchiré par la discorde et la violence», Léon XIV a insisté pour que cette communion spirituelle vécue dans les groupes soit partagée partout: «en communion avec les pasteurs de l'Église, en proximité avec les autres réalités ecclésiales, en étant proches des personnes que vous rencontrez, afin que vos charismes restent toujours au service de l'unité de l'Église et soient eux-mêmes un ferment d'unité, de communion, de fraternité».

La mission évangélisatrice de l’Église

La deuxième demande concerne la mission. «Gardez toujours ce zèle missionnaire vivant parmi vous: les mouvements jouent aujourd'hui encore un rôle fondamental dans l'évangélisation», a souligné le Souverain pontife, qui a vécu lui-même l’expérience missionnaire au Pérou. «Mettez vos talents au service de la mission, tant dans les lieux de première évangélisation que dans les paroisses et les structures ecclésiales locales».

Enfin, en concluant, Léon XIV a redonné l’essentiel à suivre pour ces responsables dans les différents chemins de leurs associations: «Gardez toujours le Seigneur Jésus au centre».