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Xavier Sartre – Cité du Vatican

«Un récit qui donne de l’espérance»: en cette année jubilaire placée sous le signe de l’espérance, quoi de mieux que cette parabole des ouvriers de la vigne sur laquelle Léon XIV est revenu ce mercredi matin place Saint-Pierre lors de l’audience générale, devant plusieurs dizaines de milliers de fidèles? Parmi eux de nombreux jeunes, à qui le Pape a dit de ne pas attendre et de «répondre avec enthousiasme au Seigneur qui nous appelle à travailler dans sa vigne». «Ne tarde pas, retrousse les manches, car le Seigneur est généreux et tu ne seras pas déçu! En travaillant dans sa vigne, tu trouveras une réponse à cette interrogation profonde que tu portes en toi: quel est le sens de ma vie?», leur a-t-il lancé.

Les jeunes, et tous les chrétiens, quel que soit leur âge, sont comme les ouvriers qui vont travailler dans la vigne de ce maître. Parfois, on ne trouve pas de sens à sa vie, on se sent inutile, inadapté, non reconnu ou pas apprécié comme ces ouvriers qui attendent sur la place du marché, reconnait le Saint-Père. Le risque que l’on court sur ce marché, c’est «de se vendre au premier venu», or «le Seigneur nous rappelle que notre vie a une valeur et qu’il désire nous aider à la découvrir», explique-t-il.

Dieu aime notre vie

La figure du maître, «un personnage au comportement inhabituel qui étonne et interroge», est celle d’un «patron infatigable» qui veut établir «une relation personnelle» avec chacun des travailleurs et avec qui «cherche à donner un sens à sa vie». C’est pour cela qu’il sort plusieurs fois par jour pour aller à leur recherche, parce qu’il croit en eux. «Même lorsqu’il nous semble de ne pouvoir faire que peu de chose dans la vie, cela en vaut toujours la peine. Il y a toujours la possibilité de trouver un sens, parce que Dieu aime notre vie», affirme l’évêque de Rome.

À chacun de ces ouvriers, le maître donne ce qui est juste. Or, «qu’est-ce qui est juste?» se demande le Pape. «Pour le propriétaire de la vigne, c’est-à-dire pour Dieu, il est juste que chacun ait le nécessaire pour vivre» précise-t-il. Certes, «les ouvriers de la première heure sont déçus: ils ne voient pas la beauté du geste du patron, qui n’a pas été injuste, mais simplement généreux, il n’a pas seulement considéré le mérite, mais aussi le besoin. Dieu veut donner à tous son Royaume, c’est-à-dire une vie pleine, éternelle et heureuse», insiste le Saint-Père pour qui «Jésus ne fait pas de classement, à qui lui ouvre son cÅ“ur il se donne tout entier».

Ne pas attendre à répondre à l'appel de Dieu

Si les derniers sont récompensés comme les derniers, pourquoi commencer à travailler immédiatement, pourrait-on se demander. Léon XIV cite alors saint Augustin: «Pourquoi donc tardes-tu à suivre celui qui t’appelle, alors que tu es sûr de la rémunération mais incertain du jour? Prends garde de ne pas te priver toi-même, à force de repousser, ce qu’il te donnera selon sa promesse». Et le Pape d’inviter avant de conclure: «Demandons au Seigneur de sortir à nouveau et de nous rejoindre là où nous l’attendons».