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Marine Henriot – Cité du Vatican

Dès ce lundi 1er septembre et jusqu'au 4 octobre, fête de saint François d’Assise, les chrétiens du monde entier vont s’unir en prière et en actions au service de la protection de la Création. «Il faut encore expliquer en quoi cela est lié à la foi et en quoi c'est vraiment notre vocation de chrétien de répondre à la clameur de la terre et la clameur des pauvres», estime Anne Doutriaux, coordinatrice du , demandant au peuple de Dieu non pas une conversion écologique au sens propre du terme mais de «se laisser toucher par les crises» que traverse notre planète.

Une conversion des cÅ“urs qui se fait concrètement grâce au travail sur le terrain, dans les paroisses et dans les diocèses, notamment à l'occasion de ce temps de prière pour la sauvegarde de la Création. En tant qu’autorité morale, «l’Église a cette capacité de poser le problème d'une manière peut être un peu différente de ce que pourrait dire d'autres acteurs, elle peut dire ‘’regardez, là il se passe vraiment quelque chose de grave», note la coordinatrice de ce mouvement né à la suite de la publication de    

Désinvestissement des énergies fossiles

Dix ans après la publication l'encyclique du Pape François, et alors que les records de chaleurs ou de pluies ont bouleversé l’été qui vient de s’écouler, l’Église entend elle aussi jouer sa part dans la lutte contre les changements climatiques, notamment via le désinvestissement dans les énergies fossiles. Cela signifie l’élimination des placements dans des entreprises impliquées dans l’extraction de combustibles fossiles.

En France, par exemple, les diocèses de Nantes et de Grenoble se sont totalement désinvestis de ces entreprises. Pour arriver à une telle transition, les diocèses travaillent désormais avec des référents en "écologie intégrale". Selon le Mouvement Laudato si’ France, 370 institutions catholiques ont cessé d'investir dans les énergies fossiles ou se sont engagées à le faire.

Préparation de la COP30

La prochaine conférence des Nations unies sur les changements climatiques se tiendra à Belém en Amazonie brésilienne du 10 au 21 novembre. Un évènement pour lequel se prépare déjà le Mouvement Laudato’ si. «Cette journée du 1er septembre est première étape vers la COP30, l’occasion de faire entendre les voix de ceux que l’on entend pas suffisamment, je pense notamment aux évêques des conférences des pays du Sud, qui se sont unis pour la première fois pour une déclaration commune en vue de la COP, avec un appel très fort à prendre des décisions concrètes».  

Une journée qui est aussi l’occasion de permettre de liens entre des initiatives Å“cuméniques et des initiatives laïques, tient à rappeler Anne Doutriaux, citant par exemple la participation de l’Église à des actions non confessionnelles comme le nettoyage de plage en Corse, «cela permet aussi d’expliquer le rôle du chrétien face à la crise climatique et environnementale».