Inondations au Pakistan, le vicaire d’Islamabad exhorte à la ²õ´Ç±ô¾±»å²¹°ù¾±³Ùé
Inès Muller – Cité du Vatican
Les 14 et 15 août dernier, la région nord-ouest du Pakistan a été touchée par de violentes inondations et des glissements de terrain. Cet épisode a augmenté le nombre de décès liés à la mousson, depuis les deux dernières semaines, à plus de 500 personnes, sans compter toutes les personnes disparues. Ces événements entrainent la destruction d’infrastructures, souvent essentielles, et impactent fortement les récoltes et les terrains agricoles. Le vicaire général du diocèse d’Islamabad-Rawalpindi rappelle que «beaucoup de gens dans les villages voisins sont dans des conditions désastreuses et en danger de mort».
La réalité du terrain
«À Rawalpindi, nous sommes toujours en état d’alerte maximale» a déclaré le vicaire général et directeur national des Å’uvres pontificales missionnaires au Pakistan. En effet, les pluies torrentielles ne cesseraient pas, et commencent à se déplacer vers le sud du pays, «la situation est grave et s’est maintenant étendue aux régions centrales du Pakistan». De plus, la région du nord-est est très montagneuse, l’intervention des secours est donc rendue difficile. Le vicaire affirme: «Nous sommes dans une situation d’incertitude», et «l’aide aux personnes touchées est difficile, voire parfois impossible». Les réseaux téléphoniques ont été fortement endommagés, perturbant la communication et l’accès à internet.
Le Pakistan est le 5e pays le plus peuplé au monde, et un des plus vulnérables aux effets du changement climatique. Le pays avait déjà fait face à des inondations meurtrières dans les années passées. Mais cette fois-ci, il s’agirait de l’évènement naturel le plus meurtrier depuis le début de la mousson. Dans la région de Pendjab, l'on a enregistré des précipitations de 73% supérieures à l’année dernière. Et selon un rapport réalisé par le réseau scientifique international World Weather Attribution, les précipitations entre le 23 juin et le 24 juillet dernier auraient augmenté de 15%, en raison du réchauffement climatique.
«Au nord d’Islamabad, déclare le père Asif John Khokhar, un orage a déversé une énorme quantité de pluie en très peu de temps». Ces évènements météorologiques entrainent beaucoup de dégâts. Le curé de l’église Saint-Joseph à Gujranwala, le père Francis Gulzar informe: «Ici aussi, les inondations ont touché le territoire, avec le débordement des rivières, causant de graves dommages aux maisons et aux récoltes».
La solidarité persiste malgré la situation alarmante
L’Église du Pakistan s’est mise au service pour aider au mieux les habitants. Pourtant la situation est vraiment extrême, ce qui rend l’aide compliquée. «On essaye d’organiser l’aide, mais même le gouvernement provincial rencontre de grandes difficultés» a réagi le vicaire d’Islamabad. Mais il a tout de même ajouté que la communauté chrétienne s’est mobilisée, notamment avec l’aide de Caritas et de plusieurs paroisses, mais cela reste «dans la mesure du possible».
Des écoles et des églises ont ouvert leurs portes et offrent un abri à ceux qui sont en détresse. De la nourriture est aussi offerte. Le père Gulzar a tenu à rappeler que «les réfugiés sont musulmans et chrétiens, cela ne fait aucune différence, nous venons en aide a l’humanité pauvre, démunie, désespérée». La situation humanitaire du pays est inquiétante. Depuis le mois de juin, plus de 750 personnes seraient mortes, et on recense plus d’un millier de blessés.
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