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Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Les jours se succèdent et égrènent le nombre de blessés et de morts dans la bande de Gaza depuis la riposte israélienne menée après l’attaque terroriste du 7 octobre 2023. Depuis plus d’un an et demi, les Gazaouis subissent les frappes et attaques de Tsahal, alors que les terroristes du Hamas continuent à se cacher parmi les populations civiles.

Face à cette guerre, les trois responsables des cultes chrétiens en France haussent leurs voix pour demander la paix «en Israël, à Gaza et en Cisjordanie». Le métropolite Dimitrios, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, le pasteur Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France et Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France ont signé ce lundi 26 mai une déclaration commune en ce sens.

La libération des otages

S’adressant aux deux parties en conflit, ils demandent la libération des otages et la restitution des corps des défunts, afin que les familles «puissent les inhumer dignement», alors que 58 otages sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée israélienne.

Pour tenter de les libérer, Israël met une pression maximale sur la bande de Gaza. Ce lundi, au moins 33 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans le bombardement d'une école de la ville de Gaza par Israël, selon la Défense civile de Gaza. L’armée israélienne assure quant à elle de la présence de «terroristes de premier plan» dans «une zone qui servait auparavant d'école». Le ministère de la santé de Gaza, administré par le Hamas, fait état de 53 939 morts et 122 797 blessés depuis le 7 octobre 2023.

Le respect du droit humanitaire

Conscients des conséquences dramatiques de ces attaques sur les millions de Gazaouis, les membres du Conseil d'Églises chrétiennes en France «font leur le cri de ceux et celles, enfants ou adultes qui souffrent de la faim, qui manquent de toit et de sûreté, qui réclament que les enfants et les jeunes puissent étudier en toute sérénité».

S’adressant plus particulièrement aux dirigeants du monde, les responsables des cultes orthodoxe, protestant et catholiques en France exhortent ces leaders «à agir pour une paix réelle et durable», insistant sur le respect du droit humanitaire, «une composante nécessaire de la justice aujourd’hui». «Un État se grandit en le respectant», lancent-ils, peu après la tenue d'une réunion diplomatique à Madrid ce dimanche 25 mai avec une vingtaine de pays européens et arabes ainsi que des organisations internationales, pour mettre fin «à une guerre inensée et inhumaine», selon l’hôte, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares.

Enfin, les trois responsables chrétiens concluent leur message en priant «Dieu de susciter des artisans de paix courageux et lucides».