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2025.08.04 Media SECAM

Le SCEAM appelle les baptis¨¦s ¨¤ ¨ºtre des b?tisseurs de l¡¯±ð²õ±è¨¦°ù²¹²Ô³¦±ð

D¨¦but¨¦e le 30 juillet dernier, la 20¨¨me assembl¨¦e pl¨¦ni¨¨re du Symposium des Conf¨¦rences ?piscopales d¡¯Afrique et de Madagascar a pris fin ce 4 ao?t ¨¤ Kigali, au Rwanda. Pour les 25 ann¨¦es ¨¤ venir, les ¨¦v¨ºques invitent l¡¯?glise africaine ¨¤ ?raviver et vivre sa v¨¦ritable identit¨¦ en tant qu¡¯?glise-Famille de Dieu?.

Jean-Paul Kamba, SJ ¨C Cité du Vatican

Placée sous le thème: «Le Christ, Source d¡¯Espérance, de Réconciliation et de Paix: La Vision de l¡¯Église-Famille de Dieu en Afrique pour les 25 Prochaines Années (2025-2050)», la 20ème assemblée plénière du Symposium des Conférences Épiscopales d¡¯Afrique et de Madagascar s¡¯est achevée ce lundi 4 août à Kigali.

Dans leur message final, les évêques membres du SCEAM rappellent d¡¯abord qu¡¯en cette année jubilaire, la mission fondamentale de tous les baptisés est d¡¯«être des messagers et des bâtisseurs de l¡¯espérance». C¡¯est ainsi, disent-ils, que l¡¯Église-Famille de Dieu qui est en Afrique et dans les Îles, propose sa vision pour les 25 prochaines années: une vision qui s¡¯enracine dans le «Christ, notre Espérance». L¡¯essentiel de leur message se décline sur une double dimension: «d¡¯une part, raviver et vivre notre véritable identité en tant qu¡¯Église-Famille de Dieu; Dieu comme notre Père, l¡¯Église comme notre Mère, et les autres comme nos frères et s?urs; d¡¯autre part, embrasser pleinement la grande mission de la réconciliation».

Le chemin synodal comme feuille de route

Poursuivant, ils soulignent un statu quo depuis la tenue de leur dernière assemblée plénière au Ghana en août 2022: «la grande insécurité qui règne dans plusieurs régions de notre continent, en raison de l¡¯instabilité socio-politique, de la violence, de la pauvreté économique, de la faiblesse des structures sanitaires, de l¡¯insurrection, du terrorisme, de l¡¯exploitation de la religion à des fins politiques et du manque de respect de l¡¯environnement et de la bonne gouvernance». Même si ces défis restent encore à relever, le SCEAM reste encore convaincu que «le Christ est source d¡¯espérance pour l¡¯Afrique et ses peuples». 

Comme fil conducteur des travaux, les évêques ont choisi le chemin synodal initié par le Pape François: «C¡¯est dans cette démarche que s¡¯inscrit notre rencontre de cette année, qui se veut un témoignage de réflexion sur notre marche ensemble pour les prochaines 25 années». Cette marche commune doit avoir un but: celui de rendre le Christ toujours présent dans les différentes communautés. Pour les évêques, il ne faut pas perdre de vue qu¡¯en matière de synodalité, c¡¯est le Christ qui est la fin ultime: «il est la raison d¡¯être de notre espérance et de notre engagement à porter la croix à sa suite; il est notre espérance et le chemin (Jn 14, 6) qui nous conduit à la vérité tout entière et à la vie en abondance (Jn 10, 10)».


Ressusciter grâce à l¡¯espérance

Les évêques du SCEAM exhortent les filles et fils d¡¯Afrique et de Madagascar à s¡¯ouvrir à une espérance chrétienne qui repose sur la priorité du Royaume de Dieu. C¡¯est sur cette espérance que les chrétiens d¡¯Afrique et des Îles devront s¡¯appuyer pour être délivrés de toutes les formes de mort auxquelles ils sont confrontés dans leur quotidien. En rappelant l¡¯invitation du Pape Jean-Paul II à ne pas avoir peur, le SCEAM souligne la nécessité d¡¯être les «architectes de l¡¯Afrique que nous voulons». Cette mission implique que la chrétienté africaine s¡¯ouvre aux horizons d¡¯espérance pour l'accomplissement de tout un chacun, en tant qu¡¯être humain et enfant de Dieu «appelé à la nouveauté de l¡¯Évangile qui libère de tout mal».

L¡¯espérance chrétienne engage

L¡¯espérance chrétienne n¡¯est pas une coquille vide ni une fuite de la réalité humaine concrète, avertit le SCEAM. «Elle est un engagement, une présence active, au nom du Seigneur Jésus, auprès de ceux qui souffrent, ceux qui subissent des injustices, ceux qui sont laissés au bord de la route par les puissants de ce monde». Dans cette optique, les évêques invitent l¡¯Église d¡¯Afrique et de Madagascar à faire sienne l¡¯option préférentielle pour les pauvres prônée par le Christ. Concrètement, ils s¡¯engagent pour les 25 prochaines années à «cultiver l¡¯audace d¡¯une parole qui bouscule et dérange ce monde». Cela passe par le renouvèlement de «notre compréhension et notre pratique d¡¯être une Famille de Dieu, et servir nos communautés et notre continent avec l¡¯Évangile de la réconciliation, de la justice et de la paix».


«Une Église en sortie» 

L¡¯engagement en faveur d¡¯une humanité transformée en Famille de Dieu est le rôle de tout chrétien, qui doit compter sur la présence de Jésus, source d¡¯espérance, malgré les difficultés de la mission. C¡¯est ce que représente «l¡¯Église en sortie» prônée par le Pape François, une église «constituée de chrétiens engagés dans la construction d¡¯un monde nouveau, du ciel nouveau et de la terre nouvelle». Comme modèle de cet engagement, les membres du SCEAM ont rappelé la récente béatification, le 15 juin dernier à Rome, du jeune laïc congolais Floribert Bwana Chui, reconnu comme «martyr de l¡¯honnêteté et de l¡¯intégrité morale». Ils encouragent la jeunesse africaine à être témoin des valeurs évangéliques.


Réconciliation, pardon et paix

Face au constat douloureux des tensions interethniques ou interétatiques persistant dans plusieurs régions africaines, appauvrissant et paralysant ainsi l¡¯ensemble du continent, le SCEAM propose la réconciliation, le pardon et la paix comme des éléments essentiels pour le développement dans toutes les dimensions de la vie humaine. Cette paix, rappellent les évêques d¡¯Afrique et des îles, citant le Pape Léon XIV, est «la paix du Christ ressuscité, une paix désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu qui nous aime tous inconditionnellement».

Les évêques appellent, en outre, «à la réconciliation et au pardon de tous les baptisés en conflit pour que l¡¯harmonie, le vivre-ensemble instaurés par l¡¯acte salvifique du Christ devienne un choix de vie pour tous». Et ce message d¡¯espérance des pasteurs africains se veut pressant eu égard à la persistance des situations où «tant d¡¯hommes et de femmes, d¡¯enfants et de personnes âgées, sont bafoués dans leur dignité, leur intégrité physique, leur liberté, y compris religieuse, privés de la solidarité communautaire, de l¡¯espérance en l¡¯avenir».

Avoir à c?ur le souci des peuples

En conclusion de son message, le SCEAM recommande à tous les leaders politiques d¡¯avoir à c?ur le souci des peuples qu¡¯ils gouvernent, et de protéger les plus faibles en promouvant le dialogue et le mieux-vivre-ensemble. En même temps, il invite l¡¯Église, témoin de la souffrance du peuple dans les zones en conflits armés, à «s¡¯engager d¡¯une manière plus vigoureuse en termes de sensibilisation et d¡¯action concrète pour la paix». L¡¯éducation à la paix des jeunes générations, soulignent-ils, doit faire partie de ses priorités afin que tout homme, toute femme d¡¯Afrique et de Madagascar soit un relais de la Paix de Dieu, dans le Seigneur Jésus.

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04 ao?t 2025, 10:23