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Françoise Niamien - Cité du Vatican

Le rideau est tombé sur l’édition 2025 des Journées nationales de la jeunesse, JNJ de Côte d’Ivoire qui se sont déroulées dans le diocèse de Yamoussoukro (centre) du 19 au 24 août. La messe conclusive a été présidée par le cardinal Ignace Dogbo Bessi, sur le parvis de la basilique Notre-Dame de Paix de Yamoussoukro.

«Vous êtes pour vous-même, pour vos familles, et pour vos pays respectifs des trésors», leur a lancé l’archevêque métropolitain d’Abidjan, qui a félicité les milliers de pèlerins rassemblés au pied la Vierge Marie. Ainsi, le cardinal les a exhortés «à quitter les rues du désordre» et à «rester avec Jésus dans le temple pour vous protéger du mal». Dans un contexte sous-régional fragilisé par des tensions diplomatiques, il a invoqué sur ces jeunes catholiques la bénédiction du Seigneur afin qu’ils «vivent heureux leur mission de chrétiens en étant des vecteurs de paix, d’espérance et des ponts d’unité entre leurs différents peuples».
Alors que ces journées étaient organisées pour les jeunes catholiques ivoiriens, environ 180 pèlerins venus du Burkina Faso, du Benin, de la Guinée, du Libéria, du Mali, du Niger, du Togo, ou encore du Sénégal et de la République du Congo se sont joints à eux pour vivre ces moments de fraternité, de communion et de partage d’expérience de l’Évangile.

«Notre foi dans le Christ est plus forte que nos divisions»

«Chaque rencontre, chaque sourire, chaque moment de prière vécu ensemble, m’ont fait comprendre que l'amour du Christ est plus fort que nos divisions», a témoigné Jean Florentin Hountondji Ouesseini, de l’archidiocèse de Niamey au Niger. «Je garde un beau souvenir de ces moments de convivialité entre jeunes catholiques» a-t-il encore soutenu. Pour ce jeune Nigérien, ce fut un «grand et fort témoignage»: «nous avons été capables de surpasser ces barrières politiques et vivre notre foi dans le Christ».

Avec leurs hôtes, ces jeunes se sont surtout interrogés sur leur mission au sein de l’Église. De ce fait, Florentin a affirmé repartir avec la ferme conviction «que nous avons une mission à accomplir: celle d’être des messagers de l’Évangile tout en étant des artisans de paix, d’espérance en Afrique de l'Ouest, notre sous-région». Et le paroissien de Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus de Banifandou d’exhorter toute la jeunesse de l'Afrique de l'Ouest «à Å“uvrer main dans la main au développement de nos pays, de notre sous-région dans la justice, le pardon, la réconciliation et la paix». 

«Nous jeunes catholiques, notre vraie identité commune est le Christ, faisons de nos différences une richesse en Lui pour l’Afrique de l’Ouest et toute l’Afrique» a -t-il plaidé. Le Burkina Faso, pays voisin de la Côte d’Ivoire, était présent à ce rendez-vous avec une délégation forte de 54 membres conduite par le père Paul Frédéric Ouedraogo, aumônier national de la jeunesse catholique burkinabè. Il a exprimé ses vives félicitations à l’ensemble des pèlerins pour «la mobilisation extraordinaire et la participation exemplaire» à ces JNJ.

Des jeunes catholiques ouest africains

«Favoriser la création des cadres de socialisation et de fraternité»

Pour le père Sawadogo, «l’Église devra travailler à faire de cette jeunesse catholique de la sous-région un instrument de paix qui servira à faire tomber toutes les barrières politiques et les différentes tensions diplomatiques». Aussi, il milite pour la création de cadre de socialisation, de fraternité, de rencontre et de communion comme les Journées nationales de la jeunesse. À ses yeux, «en plus d’un bon encadrement et d’une bonne formation, cela servira à désarmer les cÅ“urs et aider les jeunes catholiques à être des pacificateurs de l’Afrique de l’Ouest». L’aumônier en veut pour preuve la qualité des catéchèses données par les évêques ivoiriens et accueillies dans une belle ambiance vraie et fraternelle vécue tous ensemble à Yamoussoukro.

Le Togo, cet autre de l’Afrique de l’Ouest était représenté par une vingtaine de jeunes catholiques à ces journées à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne.

Les Jnj, également un rendez-vous de la célébration de la culture africaine

«S'inspirer du modèle ivoirien»

La qualité des enseignements lors de ces journées a été fortement appréciées par les délégations venues des autres pays. Et pour le Togo qui organisera les années à venir, ses premières journées nationales de la jeunesse, «les JNJ ivoiriennes inspireront à travailler à une jeunesse catholique togolaise plus engagée», assure Anoumou Kouassi Rodolphe. Chargé de formation du bureau national de la jeunesse catholique togolaise, il a félicité l’Église catholique en Côte d’Ivoire pour l’organisation de ces «belles JNJ» que la vingtaine de jeunes togolais a vécu «avec ferveur et foi».

Selon le pèlerin togolais, les catéchèses et homélies des évêques et prêtres ivoiriens «ont été pour tous une école de la paix, du vivre-ensemble, de l’acceptation de l’autre».La 7e édition des Journées nationales de la jeunesse de Côte d’Ivoire aura lieu en 2028 dans le diocèse de Grand-Bassam dans la province ecclésiastique d’Abidjan.