Le cardinal Pizzaballa et Th¨¦ophile III dans la bande de Gaza, en solidarit¨¦ avec les chr¨¦tiens
Marine Henriot ¨C Cité du Vatican
Article mis à jour à 11h40
Dans la matinée du vendredi 18 juillet, au lendemain de l¡¯attaque de l¡¯armée israélienne contre l¡¯église de la Sainte-Famille dans le nord de l¡¯enclave palestinienne, dans laquelle trois personnes ont été tuées et dix blessées, le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa et le patriarche grec-orthodoxe, Théophile III, sont entrés dans la bande de Gaza. Une délégation ecclésiastique, «afin d'exprimer la sollicitude pastorale commune des Églises de Terre Sainte et leur préoccupation pour la communauté de Gaza.», détaille le Patriarcat latin de Jérusalem.
Durant ce séjour, dont la durée n¡¯est pas précisée, les patriarches rencontreront des membres de la communauté chrétienne locale. «Le cardinal Pizzaballa évaluera personnellement les besoins humanitaires et pastoraux de la communauté, afin d'aider à orienter la présence et la réponse continues de l'Église», précise le Patriarcat latin de Jérusalem.
L¡¯appel de Léon XIV
Tandis qu¡¯ils étaient sur la route pour rejoindre la bande de Gaza, Léon XIV a joint par téléphone le cardinal Pizzaballa, «pour exprimer sa proximité, son affection, ses prières, son soutien et son intention de tout mettre en ?uvre pour parvenir non seulement à un cessez-le-feu, mais aussi pour mettre un terme à cette tragédie.», témoigne ce dernier à Vatican News-Radio Vatican.
Le Souverain pontife qui, plus tard dans la matinée, a également contacté le provincial de l'Institut du Verbe Incarné, le père Carlos Ferrero, auquel appartient le père Romanelli, exprimant sa proximité également à tous les membres de la communauté, fidèles et religieux, qui étaient avec lui, rapporte la salle de presse du Saint-Siège.
Les cloches sonnent à nouveau
Parmi les blessés dans l¡¯attaque du 17 juillet, le curé de la paroisse de Gaza, le père Gabriel Romanelli, touché légèrement à la jambe. Ce vendredi, il a été vu dans une vidéo dans laquelle il montre les cloches de la Sainte-Famille qui ont sonné aux premières lueurs de l¡¯aube, malgré les dommages subis, rapporte l¡¯AFP.
La protection des lieux de culte
Dans un communiqué partagé avant leur départ vers l¡¯enclave palestinienne, dans laquelle les entrées, gérés par les forces israéliennes, sont très rarement autorisées, les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem dénoncent une attaque «odieuse». «Dans une unité inébranlable, nous dénonçons fermement ce crime. Les lieux de culte sont des espaces sacrés qui doivent être protégés.», ajoutent-ils.
Selon l¡¯article 53 du protocole additionnel aux Conventions de Genève, il est interdit de «de commettre tout acte d'hostilité» contre des lieux de culte.
Au moment de l¡¯attaque, le complexe de la Sainte-Famille abritait près de 600 réfugiés, dont des enfants. «C'est également un affront à la dignité humaine, un piétinement du caractère sacré de la vie humaine et une profanation d'un lieu saint.», déclarent les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem.
Dans la soirée suivant l'attaque, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël «regrette profondément» la frappe sur une église à Gaza, qualifiant les morts de «tragédie», selon un communiqué de son bureau.
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