Au µþé²Ô¾±²Ô, le Conseil du laïcat de l’Afrique de l’Ouest élabore son plan d’actions
Vatican News avec Juste Hlannon - Cotonou
Arrivés du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigéria, du Burkina Faso et du Bénin, les six membres du bureau exécutif du Conseil régional du laïcat de l’Afrique de l’Ouest ont choisi le Bénin pour abriter leur session d’été 2025. Docteur Philippe Tine, président de ce bureau, a expliqué que ces assises font suite à l’élection, en novembre 2024, du nouveau bureau qu’il dirige, lequel a obtenu, le 7 juillet 2025, la reconnaissance officielle des Conférences épiscopales réunies de l’Afrique de l’Ouest (Cerao).
L’objectif, en l’espèce, a détaillé Philippe Tine, c’est de «se réunir pour réfléchir ensemble, trouver les voies et moyens pour mettre le Conseil régional du laïcat sur de bons rails». Il s’agit, en effet, d’élaborer un plan d’actions qui orientera le fonctionnement de l’institution jusqu’en 2028. Selon le président du bureau exécutif du Conseil régional du laïcat de l’Afrique de l’Ouest, «l’élaboration de ce Plan d’actions s’inscrit dans une dynamique de planification».
Former les leaders chrétiens à transformer leurs milieux de vie
Interrogé par rapport aux axes prioritaires autour desquels s’articulera le plan d’actions, docteur Tine évoque d’abord, l’installation des conseils nationaux du laïcat dans les pays de la sous-région qui n’en ont pas encore. «Actuellement dans les seize pays de l’espace d’Afrique occidentale, il n’y a que huit pays qui ont déjà un conseil national du laïcat fonctionnel», a-t-il déploré.
Ensuite, il a indexé le défi de la formation. «Il faudra travailler à former les leaders chrétiens parce que si quelqu’un n’est pas formé, il ne peut pas transformer son milieu», a assuré le président du bureau exécutif du Conseil régional du laïcat de l’Afrique de l’Ouest, qui attend que le plan d’actions en cours d’élaboration établisse la structuration à donner à cette formation qui visera essentiellement les jeunes, les femmes et les leaders.
Enfin, autre chantier, «travailler à positionner le laïcat comme acteur de transformation dans notre société ouest-africaine, marquée par beaucoup de crises liées au fondamentalisme et à l’extrémisme violent, aux crises économiques et politiques». En termes plus clairs, «comment faire pour que les laïcs puissent devenir une force de proposition au sein de l’Église et vis-à-vis des dirigeants politiques, et que leur engagement dans l’Église s’accompagne de leur engagement dans la société», demeure, selon Philippe Tine, «le nÅ“ud à défaire».
Engager davantage les laïcs
En accueillant à Dassa-Zoumé ces assises, Mgr François Gnonhossou, évêque en charge du laïcat, de la famille et de la vie au Bénin, attend que ces assises contribuent à redynamiser le laïcat dans la sous-région. «Aujourd’hui, quand nous voyons ce qui se passe en Afrique de l’Ouest, il y a matière à réflexion» s’inquiète le prélat, évoquant les conflits qui embrasent la région et la crise de la famille. En pareil contexte, «il faut que les laïcs soient dans nos pays des témoins de l’amour du prochain, du pardon, de la cohésion», a-t-il exhorté.
Abondant dans le même sens, le père Vincent de Paul Boro, l’assistant ecclésiastique affecté au Conseil par les Conférences épiscopales réunies de l’Afrique de l’Ouest, a estimé qu’«il importe, à cette étape de notre Église en Afrique de l’Ouest confrontée à beaucoup de défis, d’ordre sécuritaire notamment, que nous puissions saisir l’occasion pour engager davantage les laïcs et les mettre face à leur responsabilité». Et pour cause: «en majorité, les défis de la région proviennent des injustices». C’est pourquoi «il faudrait travailler avec les laïcs pour que leur impact dans la cité soit plus visible».
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