Mgr Toha: l'Église entière doit intensifier sa prière pour que l'Esprit Saint guide les cardinaux
Stanislas Kambashi, SJ - Cité du Vatican
Les jugements sont suspendus. C’est l’attente. Attente des médias qui ont fait des pronostics, mais surtout celle des milliards des chrétiens dispersés dans les quatre coins du monde. Un François..., un Benoît..., un Jean…? On le saura dans quelques jours. Quoi qu’il en soit, «c'est le Seigneur Dieu qui choisit». Au vu des défis auxquels est confrontée l’Eglise universelle, Mgr Bernard de Clairvaux Toha Wontacien dit espérer en «un pape qui saura guider l'Église avec fermeté et tendresse, qui saura encourager la communion et l'unité, et témoigner de l'amour du Christ jusqu'aux extrémités de la terre».
La meilleure façon d’accompagner les cardinaux est de prier pour eux
L’exigence de la mission qui revient aux cardinaux pendant le conclave requiert le soutient de l’Eglise entière. Il s’agit pour les princes de l’Eglise, nous dit Mgr Toha, «d'être dociles à la volonté de Dieu, en obéissant à l'inspiration de l'Esprit-Saint». La meilleure façon de les accompagner, explique-t-il, est de prier pour eux. «Nous devons offrir nos sacrifices, nos souffrances en union avec le Christ pour que ce conclave se déroule dans la plus grande sagesse et la lumière», insiste l’évêque. Il est également important, affirme-t-il, de «rester informé, (..) mais avec beaucoup de discernement, et de ne pas succomber aux rumeurs ou aux spéculations tendancieuses».
Par ailleurs, l'accompagnement des cardinaux doit aussi passer par le respect des exigences prévues par les organes régulateurs du conclave. Mgr Toha le rappelle en priant que «les puissances de ce monde» ne soient pas tentées d’interférer dans cette élection. «Zéro interférence des puissances de ce monde, pour laisser triompher la volonté de Dieu», insiste le prélat.
L’Eglise doit préserver son rôle prophétique
Le devoir du conclave est, en quelque sorte, de trouver la meilleure personne qui réponde aux défis du moment, dans l’Eglise et le monde. Selon Mgr Toha, en ce monde où «la pauvreté et la localisation sont croissantes», l’Eglise devrait, par-dessus tout, «persévérer dans son rôle prophétique en prêchant l'évangile de la justice et de la paix, sans compromis». Ceci suppose, affirme le l'évêque de Djougou, «la solidarité concrète avec les plus vulnérables, la promotion d'une culture de rencontre et de dialogue, et un engagement toujours en faveur de la sauvegarde de la création, notre patrie commune». Par ailleurs, il rappelle la mission principale de l’Eglise, celle d’annoncer la bonne nouvelle, en tenant compte des contextes du temps. «L 'Église doit renforcer sa mission d'évangélisation en annonçant la bonne nouvelle avec courage et joie, tout en s'adaptant bien sûr aux réalités du monde contemporain», insiste Mgr Toha
C'est Dieu lui-même qui conduit son peuple
Au vu de ces défis, l’Eglise universelle espère en «un pape qui saura guider l'Église avec fermeté et tendresse, qui saura encourager la communion et l'unité, et témoigner de l'amour du Christ jusqu'aux extrémités de la terre». Cela, affirme Mgr Toha, passe par la docilité à la volonté de Dieu. Lorsqu'on reste, en effet, docile à la volonté de Dieu, dit-il, «c'est Dieu lui-même qui conduit son peuple, à travers la personne qu'il a choisie». Par ailleurs et par-dessus tout, souligne-t-il, «l'Église universelle attend un pasteur selon le cÅ“ur de Dieu, un homme de prière, de proximité, de compassion et de grande sagesse».
Et l’attente de l’Eglise en Afrique s’inscrit dans cette perspective universelle, car «elle prie pour un Pape qui connaîtra et soutiendra ses réalités, ses défis et ses espérances». Un Pape, dit-il, «qui nous encourage dans notre foi, dans notre engagement social et dans notre témoignage de l’Evangile».
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