Conclave: en Afrique, des pri¨¨res pour le choix d¡¯un pasteur selon le c?ur de Dieu
Françoise Niamien - Cité du Vatican
À partir de ce mercredi 7 mai, les regards et les oreilles seront tournés vers la chapelle Sixtine au Vatican, où se tiendra le 76e conclave de l¡¯histoire de l¡¯Église catholique. Enfermés dans cette chapelle, les 133 cardinaux électeurs éliront le 266e successeur de Pierre, après le décès du Pape François survenu le lundi 21 avril 2025.
Mercredi 30 avril, alors qu¡¯ils étaient à leur septième congrégation générale en vue de l¡¯élection du nouveau Souverain pontife, les cardinaux ont, dans un bref communiqué, invité tous les fidèles à la prière pour que «les électeurs se fassent les humbles instruments de la Sagesse et de la Providence infinies du Père céleste, dans la docilité à l'action de l'Esprit Saint». Sur le continent, des évêques africains se sont fait le relais des cardinaux auprès des communautés catholiques locales.
Un conclave crucial pour la marche de l¡¯Église
En Guinée, la 61e édition du pèlerinage national, qui s¡¯est tenu du 1er au 4 mai 2025 à Boffa (situé à 150 km de la capitale Conakry), lieu d¡¯arrivée des premiers missionnaires dans le pays, a été l¡¯occasion pour les fidèles catholiques de prier pour le futur conclave. «Les catholiques guinéens ont invoqué le Saint-Esprit afin qu¡¯il descende en abondance sur les cardinaux électeurs, pour qu¡¯ils élisent le successeur de Pierre selon le c?ur de Dieu», a assuré Mgr Raphaël Guilavogui, le président de la Conférence épiscopale guinéenne. Alors que cette élection fait l¡¯objet de nombreux pronostics, l¡¯évêque guinéen a exhorté les catholiques à se passer «des commentaires sur les réseaux sociaux pour se consacrer à la prière». «Le conclave est un moment crucial pour la marche de l¡¯Église. L¡¯élection du nouveau Souverain pontife doit préoccuper toute la communauté chrétienne catholique universelle», a-t-il affirmé.
«Le conclave est loin d¡¯être une compétition»
Défini comme l¡¯assemblée des cardinaux pour l¡¯élection d¡¯un Pape, «le conclave est un évènement majeur pour la vie de l¡¯Église Universelle», a souligné pour sa part Mgr Marcelin Yao Kouadio, évêque de Daloa (ouest) et président de la Conférence des évêques catholiques de Côte d¡¯Ivoire (CECCI). De ce fait, le prélat estime que «l¡¯élection d¡¯un Pape est l¡¯affaire de tous les catholiques et non des seuls cardinaux électeurs. L¡¯Esprit Saint a son rôle à jouer, mais les fidèles que nous sommes, avons le nôtre: celui de prier». Pour ce faire, il les invite à la prière intense pour que «le Christ lui-même s¡¯élise un Pape selon son c?ur». Si dans l¡¯actualité sur ce conclave, certains cardinaux électeurs sont qualifiés d'ultra-conservateurs et d'autres de progressistes, l¡¯évêque de Daloa exhorte le peuple de Dieu à se passer «d¡¯un conclave des réseaux sociaux». «Le conclave est loin d¡¯être une compétition donnant lieu à des pronostics», s¡¯est-il insurgé. «Comme Église, nous devons rester concentrés dans la prière sur l¡¯essentiel: l¡¯élection d¡¯un Pape, le successeur de Pierre», conseille le président de la CECCI. «Nous invitons toutes les composantes de l¡¯Église, tous dans l¡¯unité et le silence de nos c?urs, de nos maisons à prier afin que sous la conduite de l'Esprit Saint, et la franche collaboration des cardinaux électeurs, un nouveau pasteur soit élu pour conduire l'Église universelle». Pour l'évêque ivoirien, «l'Église doit continuer sa marche en ayant comme appui l'Évangile».
«Échapper ¡®¡¯aux César¡¯¡¯ de ce monde»
Aujourd¡¯hui, selon l¡¯évêque ivoirien, l¡¯un des défis majeurs de l¡¯Église est «d¡¯échapper au pouvoir politique et financier des César de ce monde d¡¯aujourd¡¯hui». En effet, estime-t-il, «conscient du pouvoir de l¡¯Église, chacun voudrait avoir l¡¯Église de son côté».
Dénonçant lui aussi les pronostics, Mgr Bonaventure Nahimana, archevêque de Gitega et président de la Conférence épiscopale burundaise, exhorte à la prière et à l¡¯unité autour des cardinaux électeurs. L¡¯archevêque burundais dit attendre de ce conclave, «un homme de Dieu qui puisse confirmer ses frères dans la foi». «Nous avons besoin d'un homme qui aime l¡¯Homme, qui aime l¡¯Église, tout en étant prêt à se donner, à se livrer totalement pour elle», a-t-il insisté. Aussi, pour le président de la Conférence épiscopale burundaise, l¡¯un des défis de l'Église aujourd¡¯hui est de renforcer l¡¯unité entre ses membres. Et cela, tout en marchant sur sa voie pour éviter de se laisser inféoder par des théories mondaines. «Je reste confiant parce que l¡¯Église est guidée par l¡¯Esprit Saint. Aussi, nous prions tous afin d¡¯avoir un pasteur qui puisse conduire notre Église là où le Seigneur la veut», a conclu Mgr Nahimana.
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