Vers une feuille de route pour la paix et la stabilité en Ha?ti
Myriam Sandouno – Cité du Vatican
«Vers une feuille de route pour la stabilité et la paix menée par Haïti avec le soutien régional et international», c’est ainsi qu’est intitulé le document présenté mercredi 20 août, par le secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), Albert Ramdin, lors de la session du Conseil permanent. Cette feuille de route vise à apporter des solutions concrètes à la grave crise sécuritaire et institutionnelle en Haïti, tout en renforçant la coordination de la coopération internationale et régionale.
Le pays subit depuis bien longtemps la violence meurtrière des gangs, et selon un rapport de l’ONU, plus de 1 500 personnes ont été tuées entre avril et juin. Le document fait état, au cours de cette même période, d’au moins 185 enlèvements et de 628 victimes de violences sexuelles.
La proximité du Vatican
Une situation que ne cesse de dénoncer le Saint-Siège qui, par la voix de Mgr Juan Antonio Cruz Serrano, observateur permanent auprès de l'OEA, réitère sa «proximité avec le peuple haïtien, et réaffirme son soutien constant aux efforts visant à promouvoir la paix et la stabilité». Le Saint-Siège se félicite des efforts déployés par le secrétariat général de l'Organisation, «en vue d'adopter d'urgence des solutions concrètes» pour «tenter de résoudre la grave crise sécuritaire et institutionnelle dans ce pays des Caraïbes», en impliquant la communauté internationale et les acteurs internationaux concernés.
Au cours de la session du Conseil permanent, la délégation du Vatican a assuré qu'elle suivra avec attention «la mise en ?uvre du document». Le Saint-Siège entend «continuer à collaborer dans la mesure de ses capacités» en faveur du peuple haïtien. La feuille de route présentée, a déclaré Mgr Serrano, entend répondre à la situation profonde et dramatique que traverse Haïti, avec ses dimensions tant sociopolitiques qu'humanitaires, caractérisées notamment par l'insécurité persistante, la pauvreté endémique et la violence des groupes armés.
L’appel pressant de Léon XIV
Le 10 août dernier après la prière de l’Angélus, place Saint-Pierre, le Pape Léon XIV avait attiré l’attention sur le fait que «la situation du peuple haïtien est de plus en plus désespérée». «Les nouvelles, avait-il déploré, font constamment état d'assassinats, de violences de toutes sortes, de traite d'êtres humains, d'exils forcés et d'enlèvements». Le Saint-Père avait appelé, tout comme son prédécesseur le Pape François, «tous les responsables à libérer immédiatement les otages», demandant ensuite «le soutien concret de la communauté internationale pour créer les conditions sociales et institutionnelles, qui permettront aux Haïtiens de vivre en paix».
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