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Vatican News

Le Pape a interpellé ce dimanche 10 août la communauté internationale concernant la situation sécuritaire en Haïti, qui semble chaque jour s'enfoncer un peu plus dans la violence. «La situation de la population en Haïti est de plus en plus désespérée», a dépolré Léon XIV devant les fidèles de la place Saint-Pierre réunis pour la prière de l'Angélus. «Les nouvelles font état de meurtres, de violences de toutes sortes, de traite d'êtres humains, d'exils forcés et d'enlèvements» a poursuivi le Souverain Pontife, alors que le 3 août dernier neuf personnes ont été kidnappées près de Port-auPrince dans un orphelinat, parmi lesquels une missionnaire irlandaise et un enfant handicapé de 3 ans. 

Permettre aux Haïtiens de vivre en paix

Le Pape a ainsi lancé «un appel pressant à tous les responsables pour que les otages soient libérés immédiatement» et demandé «le soutien concret de la communauté internationale pour créer les conditions sociales et institutionnelles qui permettront aux Haïtiens de vivre en paix». 

L'enlèvement dans l'orphelinat St Hélène, situé dans la métropole de Port-au-Prince a suscité de nombreuses condamnations. «Ce rapt constitue une atteinte à ce qu’une société porte en elle de plus noble: le service gratuit de l’autre, l’innocence de l’enfant sans défense, la foi incarnée dans des ?uvres de miséricorde» avait notamment réagi l’archevêché de la capitale haïtienne. La violence des gangs ne cesse de s'intensifier dans le pays, en particulier dans la capitale. Au moins 3.141 personnes ont été tuées dans le pays entre le 1er janvier et le 30 juin selon le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.

Lors de ses appels, le Pape s'est félicité par ailleurs de la déclaration conjointe de paix signée le 8 août à Washington entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Il a aussi exhorté «à prier afin que cessent les guerres» en rappelant les 80 ans des bombardements qui ont ravagé Hiroshima et Nagasaki au Japon. «Que ceux qui prennent des décisions gardent toujours à l'esprit leur responsabilité concernant les conséquences de leurs choix sur les populations. Qu'ils n'ignorent pas les besoins des plus faibles et le désir universel de paix» a expliqué le Souverain pontife.