Le cardinal Parolin au Burundi, une visite mémorable porteuse de réconfort
Vatican News avec Dieudonné Nyibizi - Bujumbura
Au cours de son séjour au Burundi, le légat du Pape a été reçu, le 13 août dernier, par le président de la République, Evariste Ndayishimiye, au Palais présidentiel Ntare Rushatsi. Dans un entretien convivial en tête-à-tête, le Secrétaire d’État du Saint-Siège a indiqué qu'il apporte un message de charité et de coopération de la part du Saint-Père. Les échanges entre les deux parties ont porté également sur le renforcement des relations avec le Saint-Siège, mettant en lumière une reconnaissance mutuelle et un soutien réciproque aux efforts visant le bien-être du peuple burundais.
L’entretien s’est poursuivi sur une rencontre élargie qui a vu la participation des leaders de l’Église catholique au Burundi, certains membres du gouvernement et d’autres hauts cadres de l’Etat. Dans ce cadre, sous le haut patronage de ces deux hautes personnalités, il y a eu signature des accords spécifiques en vue de la mise en Å“uvre de l’accord-cadre ratifié en 2002 entre le Burundi et le Saint-Siège. En effet, sept accords de coopération ont été signés entre les ministres burundais concernés et Mgr Bonaventure Nahimana, président de la conférence épiscopale du Burundi, «visant à améliorer les services destinés aux fidèles et à la population dans divers secteurs, ce qui offre l’espoir de retombées concrètes pour les communautés locales en général».
Un appel à la réconciliation
Le cardinal Parolin a également rencontré les évêques, au Centre Interculturel National Oasis de Paix et de Réconciliation au Burundi (CNOPR). Ils ont concélébré une messe au cours de laquelle le légat du Pape a salué leur courage dans la pastorale de la réconciliation dans cette région en proie aux conflits fratricides depuis ces six dernières décennies. Il a aussi appelé le peuple burundais à tourner le dos à la servitude de ces conflits.
De grands événements mémorables ont été célébrés
La présence du Secrétaire d’État du Saint-Siège a constitué, en outre, l’opportunité de marquer, de manière solennelle, quelques grands événements mémorables: à Minago où le nonce apostolique, Mgr Michael Courtney offrit sa vie pour la paix le 29 décembre 2003, le Cardinal y a inauguré, samedi 14 août, un monument en honneur du défunt en y posant la première pierre pour la construction d’un centre de santé. Il y a également béni la première pierre pour la construction du Grand Séminaire Michael Courtney à Ruyigi.
Le lendemain, en la solennité de l’Assomption, il a proclamé la basilique Saint-Antoine-de Padoue-de-Mugera «Église du Pape confiée à l’Église locale». Et à la veille de son retour au Vatican, le cardinal Parolin a clôturé la cérémonie de commémoration du 60e anniversaire des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la République du Burundi.
Gratitude de l’Église locale pour la visite du cardinal Parolin
L’Église au Burundi, par le biais du président de la Conférence épiscopale, a exprimé sa profonde satisfaction quant à la solidité et la qualité de ces relations. Mgr Bonaventure Nahimana a adresse également sa gratitude au Gouvernement burundais pour la récente décision d’établir une ambassade auprès du Saint-Siège, «geste hautement significatif qui témoigne de la volonté de se rendre disponible pour les burundais en l’occurrence les prêtres et les consacrés, qui auront besoin de ses services».
Mgr Nahimana a indiqué avoir accueilli le légat du Pape avec un cÅ“ur reconnaissant et conscient que ce don est à la fois «un honneur et un signe de maturité pour l’Église du Burundi». En outre, il a rendu hommage à la sollicitude pastorale du cardinal Parolin, qui a pris soin de rencontrer prêtres, consacrés et séminaristes. «À chacun, il a offert des conseils éclairés pour vivre avec espérance et fidélité sa vocation particulière. Pasteur attentif au bien de ses fidèles, le cardinal Parolin a témoigné d’une proximité et d’une bienveillance paternelles», s’est réjoui le président de la Conférence épiscopale du Burundi.
Par ailleurs, Mgr Nahimana a souligné la présence du Secrétaire d’État du Saint-Siège auprès des enfants, des jeunes, des personnes âgées et des malades, ainsi qu’auprès des tambourinaires de Gishora. Ce qui, selon lui, «reflète des gestes empreints de diligence et de profondeur spirituelle, dignes de son office». L’Église au Burundi, tout en lui souhaitant un excellent retour, l’a rassuré de ses ferventes prières, en sollicitant en retour les précieuses prières et espérant d’accueillir, un jour, la visite du Saint-Père dans ce pays d’Afrique de l’Est.
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