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Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

«Que notre vie sente le parfum de l'Évangile, et le témoignage d'une vraie amitié vécue et approfondie, avec le Christ que nous construisons tous les jours au séminaire». De l’audience avec le Pape Léon XIV ce mardi 24 juin, Hadrien, étudiant au séminaire de Toulouse, a retenu l’importance de l’expérience de l’amitié avec Jésus.

«L'amitié avec le Christ, c'est l'amitié des amitiés. C'est la plus grande, la plus intense», poursuit le jeune homme, venu à Rome avec la trentaine de séminaristes de Toulouse pour une semaine de pèlerinage dans la Ville éternelle. Cette amitié avec le Christ, Hadrien explique la vivre comme une relation personnelle qui nourrit sa vie intérieure mais aussi avec ses frères séminaristes, par exemple lors des offices chantés en communauté.

Après une veillée de prière lundi 23 juin dans la basilique Saint-Paul-hors-les-murs, les Toulousains ont rejoint plus de 4000 séminaristes et formateurs pour passer la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre et écouter le Saint-Père, ce mardi matin. Séminariste pour le diocèse de Bordeaux, Gabriel souligne l’encouragement de Léon XIV à «avoir un cÅ“ur humble et doux comme celui de Jésus». «C’est ce que l’on nous apprend au séminaire, le travail du cÅ“ur, l'importance d'aimer comme Jésus», poursuit-il.

Actuellement en première année de philosophie, Gabriel a passé une année de discernement à Paray-le-Monial, la ville des apparitions du CÅ“ur de Jésus dans le centre de la France, dont le 350e anniversaire sera célébré du 27 au 29 juin. À l’image du cÅ“ur de sainte Marguerite-Marie Alacoque, il vise à ne faire qu’un avec le CÅ“ur de Jésus, «comme séminariste et comme futur pasteur».

À la fin de l’audience, le Souverain pontife a serré la main de plusieurs séminaristes, dont celle de Geoffroy, qui se prépare à devenir prêtre pour le diocèse d’Agen. Marqué par le regard et la simplicité du Pape, le jeune homme était artisan avant d’entrer en propédeutique, étape préalable d’une année avant le séminaire. «Le Seigneur est venu me chercher dans mon atelier», explique-t-il.

L’Église vit un challenge avec environ 100 000 séminaristes en formation partout dans le monde. «On est si peu nombreux, il y a si peu de gens qui s'engagent et qui osent lâcher, alors qu'en fait la mission est extraordinaire», assure-t-il. Pour lui, le temps du séminaire est un moment unique pour se former spirituellement mais aussi humainement: «Prendre cinq ans à l'écart, c'est comme Jean-Baptiste qui est mené au désert avant qu'il soit manifesté à Israël, c'est vraiment un temps qui m'aide à mieux me connaître, à m'ancrer dans le Seigneur, à savoir qui je suis et ce que je cherche profondément».