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Le monument funéraire du Pape Urbain VIII. Le monument funéraire du Pape Urbain VIII.  

Travaux pour un nouvel éclairage dans la basilique Saint-Pierre

La Fabrique de Saint-Pierre a entrepris la rénovation de l'éclairage de la nécropole, des salles archéologiques et de la crypte de la basilique vaticane, ainsi que des travaux sur les monuments funéraires des Papes Paul III et Urbain VIII. Sur le plan de la sécurité, un nouveau plan d'évacuation a été mis en place.

Eugenio Murrali - Cité du Vatican

Une restauration qui donne un nouvel éclairage aux salles et aux monuments, mais qui éclaire aussi l'histoire, l'art, la spiritualité et promeut la conservation. «La Fabrique de Saint-Pierre cherche à toujours mieux répondre à la foi et l'amour des pèlerins et des visiteurs qui entrent dans la basilique», a déclaré le cardinal Mauro Gambetti, archiprêtre de la basilique papale Saint-Pierre et président de la Fabrique de Saint-Pierre, qui a supervisé les opérations de conservation et d'innovation, lors de la conférence de présentation qui s'est tenue dans la salle de presse du Saint-Siège ce vendredi 11 avril.

Des gestes de lumière et de mémoire

«Au cœur du Jubilé de l'espérance, la restauration des monuments funéraires des Pontifes Paul III et Urbain VIII, ainsi que le nouvel éclairage de la nécropole et de la crypte de la basilique, se révèlent être des gestes de lumière et de mémoire, qui accompagnent et accompagneront toujours le pèlerin dans une expérience de beauté, de contemplation et de foi», a assuré le cardinal. Il ne s'agit donc pas d'un simple voyage artistique, mais d'une traversée qui est une prière. L'archiprêtre de la basilique vaticane a poursuivi: «Nous voulons offrir une immersion dans l'histoire et une expérience profonde du sacré. Nous verrons les espaces archéologiques tels qu'ils ont été vus par les premiers chrétiens, les Papes des siècles passés, dans la splendeur du clair-obscur qui rappelle la lumière des flambeaux qui ont éclairé la naissance de l'Église et notre chemin».

Dans une basilique qui accueille habituellement 12 millions de visiteurs par an, et probablement deux fois plus en ce Jubilé, même le nouveau plan d’évacuation, un projet qui pourrait devenir une référence, est «une expression concrète de la sollicitude pastorale qui veille au bien-être de chaque visiteur». Le cardinal Mauro Gambetti a conclu en citant le : «Exhortés par le Pape François à être “artisans d'espérance et restaurateurs d'une humanité souvent distraite et malheureuse”, nous considérons ces œuvres non seulement comme des interventions techniques nécessaires, mais comme des signes d'une Église vivante, accueillante et attentive aux choses de Dieu, aux hommes et aux femmes de notre temps assoiffés d'amour, de paix et de joie, assoiffés d'une spiritualité authentique».

Une trilogie de la lumière

Les interventions réalisées sur les monuments funéraires, celui d'Urbain VIII par Gian Lorenzo Bernini et celui de Paul III par Guglielmo della Porta, complètent une «trilogie de la lumière», comme l'a défini l'ingénieur Alberto Capitanucci, responsable du secteur technique et du patrimoine culturel de la Fabrique de Saint-Pierre. Pour lui, cette intervention «est comme le troisième acte d'une trilogie qui commence avec le baldaquin, passe par le monument de la chaire de saint Pierre et arrive aux deux monuments funéraires». L'idée est de revenir à une lumière émotionnelle, qui ne se contente pas de montrer, mais qui est elle-même une expression. Et la lumière est celle «propre» aux monuments restaurés: «Si l'on pense au baldaquin, à la Chaire et aux deux monuments, les hachures dorées sont en fait des signes de lumière, d'orientation, d'accent». 

Un voyage dans l'histoire

La restauration est aussi un voyage dans l'histoire. La dernière illumination de la nécropole remonte au Jubilé de 2000. Le professeur Pietro Zander, responsable de la section Nécropole et patrimoine artistique de la Fabrique de Saint-Pierre, explique: «Il y a aussi une histoire de la lumière dans les fouilles du Vatican, qui s'est terminée avec le Jubilé de 1950. À l'époque, il y avait des ampoules, puis des néons, puis, en 1998, des lampes halogènes, et maintenant la nouvelle technologie». Les lampes LED utilisées respectent le site, le microclimat délicat, avec son équilibre de température et d'humidité. Les lampes sont réglables en chaleur et en puissance afin d'être optimales «non seulement pour la visite des fouilles du Vatican, mais aussi pour la conservation». L'universitaire ajoute: «C'est la lumière elle-même qui accompagne le pèlerin et le visiteur dans ce voyage vers la tombe de saint Pierre».

L'objectif est également didactique, car l'accès aux fouilles devient «une sorte d'escalier du temps, où chaque marche représente soixante-dix ans de notre histoire. De nos jours, jusqu'en 64, l'année du martyre de l'apôtre Pierre». Trois mois de travaux ont été nécessaires pour ces deux monuments placés l’un en face de l’autre. «Paul III Farnèse, le Pape qui a appelé Michel-Ange à la fabrique de Saint-Pierre, est en fait celui qui a mené à bien la construction de la grande basilique qui, cent vingt ans après la pose de la première pierre, a été solennellement consacrée le 18 novembre 1626 par le Pape Urbain VIII Barberini, qui a aujourd'hui retrouvé son antique splendeur dans son monument funéraire».

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12 avril 2025, 10:47