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Le vice-pr¨¦sident Vance re?u au Vatican, guerres et r¨¦fugi¨¦s ¨¦voqu¨¦s

Le Secr¨¦taire d¡¯?tat du Saint-Si¨¨ge, le cardinal Pietro Parolin, a re?u le vice-pr¨¦sident des ?tats-Unis, James David Vance, samedi 19 avril. La situation internationale, notamment celle de pays marqu¨¦s par la guerre, travers¨¦s par des tensions politiques et des crises humanitaires, a ¨¦t¨¦ ¨¦voqu¨¦e lors d¡¯entretiens cordiaux, a inform¨¦ la Salle de presse du Saint-Si¨¨ge. Le souhait ?d¡¯une collaboration sereine? entre l¡¯?tat et l¡¯?glise catholique aux ?tats-Unis a aussi ¨¦t¨¦ ¨¦mis.

Delphine Allaire ¨C Cité du Vatican

Une atmosphère qualifiée de «cordiale» par le Saint-Siège a prévalu lors de la rencontre privée du vice-président américain, J.D. Vance, avec le cardinal Pietro Parolin en ce matin du Samedi saint au Palais apostolique. Le Secrétaire d¡¯État du Saint-Siège était accompagné de Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour Relations avec les États et les organisations internationales. Ce dernier était présent au nom du Saint-Siège à la conférence de Munich sur la sécurité que le vice-président américain avait marqué de ses propos sur l'Europe en février dernier. 

Théâtres de guerre et humanitaires, avec une attention aux réfugiés

L¡¯audience de ce samedi au Vatican, confirmée mercredi par la Maison Blanche, a porté sur «la situation internationale», notamment en ce qui concerne les pays touchés par la guerre, les tensions politiques et les situations humanitaires difficiles, avec une attention particulière pour les migrants, les réfugiés et les prisonniers, a précisé le communiqué de la Salle de presse vaticane. Sans être précisées, d'autres questions d'intérêt mutuel ont également été abordées.

 

Les «bonnes relations bilatérales» existant entre le Saint-Siège et les États-Unis d'Amérique «ont été appréciées» et l¡¯engagement commun à protéger le droit à la liberté religieuse et de conscience a été réitéré. Enfin, le souhait a été exprimé d¡¯une collaboration sereine entre l'État et l'Église catholique des États-Unis, dont «le précieux service aux personnes les plus vulnérables» a été reconnu.

Catholique pratiquant, converti à l¡¯âge de 35 ans, le vice-président des États-Unis venu avec sa famille avait assisté la veille à l¡¯Office de la Passion présidé le cardinal Gugerotti en la basilique Saint-Pierre, après avoir rencontré la présidente du Conseil italien au Palais Chigi.

La lettre du Pape aux évêques américains

Dans un long courrier aux évêques américains daté du 10 février dernier, le Pape argentin s'inquiétait de la politique migratoire de la nouvelle administration américaine. Après l'expulsion forcée de centaines de migrants, il est apparu fondamental à François de souhaiter que «tous les chrétiens et hommes de bonne volonté considèrent la légitimité des normes et des politiques publiques à la lumière de la dignité de la personne et de ses droits fondamentaux, et non l'inverse».

Remerciant l¡¯Église catholique étatsunienne pour son travail auprès des migrants, l¡¯évêque de Rome avait aussi dénoncé dans cette lettre une société où la vie sociale et communautaire, parce que l'on se préoccupe de l'identité personnelle, est dénaturée car elle «impose la volonté du plus fort comme critère de vérité».

Les relations diplomatiques

Avant son investiture, le président Donald Trump avait désigné en décembre Brian Burch, président de l¡¯ONG conservatrice CatholicVote, comme nouvel ambassadeur des États-Unis près le Saint-Siège. Il a été auditionné le 8 avril par la commission des Affaires étrangères du Sénat américain sur sa nomination et n¡¯a donc pas encore présenté ses lettres de créances au Pape. Les affaires courantes sont gérées par une chargée d¡¯affaires. Le Pape est pour sa part représenté aux États-Unis par un diplomate français du Saint-Siège, le cardinal Christophe Pierre, nonce apostolique à Washington depuis 2016.

Les deux pays ont commémoré en 2024 leur quarante ans de relations diplomatiques, instaurées formellement durant la Guerre froide. Le 10 janvier 1984, le Pape polonais Jean-Paul II et le président républicain Ronald Reagan annonçaient leur établissement. Les États-Unis ont toutefois entretenu des relations consulaires avec les États pontificaux depuis 1797.

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19 avril 2025, 12:00