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Augustine Asta – Cité du Vatican

«Je vous souhaite la paix qui ne peut venir que de Dieu, une paix ‘‘désarmée et désarmante’’, humble et persévérante», qui «recherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche, surtout de ceux qui souffrent». Le Pape Léon XIV a ainsi repris les paroles prononcées lors de sa toute première bénédiction Urbi et Orbi depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, pour s’adresser aux participants à la rencontre interreligieuse qui se tient actuellement au Bangladesh et qui s’achève le 12 septembre prochain. La rencontre organisée par la nonciature apostolique et la Conférence épiscopale catholique du Bangladesh a pour thème:"Promoting a Culture of Harmony"(Ndlr- Promouvoir une culture d'harmonie). Ce thème, a souligné le Pape «reflète l'esprit d'ouverture fraternelle que les personnes de bonne volonté cherchent à favoriser avec les membres d'autres traditions religieuses». S’appuyant sur les textes du concile Vatican II et la Déclaration sur les relations de l'Église avec les religions non chrétiennes Nostra Aetate, le Pape a souligné que «notre communauté humaine est véritablement une dans son origine et dans sa destinée sous Dieu». Et d’ajouter: «Nous sommes tous ses enfants et donc frères et s?urs». En tant que famille, a-t-il poursuivi, «nous partageons la possibilité et la responsabilité de continuer à nourrir une culture d'harmonie et de paix».

Pour l’évêque de Rome, la culture peut alors désigner le riche patrimoine artistique, intellectuel et social qui caractérise chaque peuple. «Elle peut également être comprise comme un environnement propice à la croissance». Tout comme un «écosystème sain permet à diverses plantes de s'épanouir côte à côte, une culture sociale saine permet à diverses communautés de prospérer en harmonie», a-t-il affirmé. 

S’unir contre contre les forces de division, de haine et de violence

«Les différences de croyance ou d'origine ne doivent pas nous diviser», a mis en garde Léon XIV. Au contraire, en «nous rencontrant dans l'amitié et le dialogue, nous nous unissons contre les forces de division, de haine et de violence qui ont trop souvent affligé l'humanité», a-t-il continué. Car «là où d'autres ont semé la méfiance, nous choisissons la confiance; là où d'autres pourraient entretenir la peur, nous nous efforçons de comprendre; là où d'autres considèrent les différences comme des obstacles, nous les reconnaissons comme des voies d'enrichissement mutuel», a déclaré le Sucesseur de Pierre. Bâtir une culture d'harmonie signifie pour le Saint-Père, «partager non seulement des idées», mais aussi «des expériences concrètes». Comme le rappelle saint Jacques: «la religion pure et sans tache devant Dieu [...] consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse» (Jc 1, 27).

La véritable mesure de «l'amitié interreligieuse est notre volonté de nous unir pour servir les plus vulnérables de la société», a-t-il détaillé. Le Bangladesh a déjà connu, a estimé Léon XIV, des «exemples inspirants de cette unité ces dernières années», lorsque des personnes de différentes confessions se sont unies dans la solidarité et la prière lors de catastrophes naturelles ou de tragédies. De tels gestes mettent en place «des ponts– entre les confessions, entre la théorie et la pratique, entre les communautés– afin que tous les Bangladais, et même toute l'humanité, puissent passer de la méfiance à la confiance, de l'isolement à la collaboration», a-t-il détaillé. Ces gestes, a ajouté encore le Pape ,«renforcent également la résilience des communautés face aux voix de la division».

Léon XIV a conclu son message en réaffirmant l'engagement de l'Église catholique dans la promotion du dialogue interreligieux. Aussi, il a souhaité qu'au cours de la rencontre interreligieuse «chaque discussion de groupe, chaque projet de service commun ou repas partagé, chaque marque de courtoisie envers un voisin d'une autre religion, sont autant de briques de ce que Saint Jean-Paul II appelait ‘‘une civilisation de l'amour’’» .