ĐÓMAPµĽş˝

Le Pape invite les servants de messe français à répondre à l'appel du Christ

En pèlerinage sur les pas de grandes figures de saints, environ 360 servants d’autel de France ont été accueillis lundi 25 août par le Pape dans la Salle Clémentine. L’évêque de Rome a conseillé à ces jeunes de profiter de ce beau moment spirituel qu’ils vivent actuellement à Rome, en «prenant le temps de parler à Jésus dans le secret du cœur et de l’aimer de plus en plus». Il a regretté dans son discours le manque de prêtres en France comme «un malheur».

Myriam Sandouno – Cité du Vatican

Âgés de 12 à 20 ans, quelques 360 servants d’autels, filles et garçons venus de 18 diocèses de France, ont partagé un moment intense de joie avec le Pape Léon XIV, bénéficiant cette matinée de ses précieux conseils lors d'une audience. Accompagnés d’évêques, de prêtres et de laïcs, ces jeunes français qui servent avec amour pendant les célébrations liturgiques, sont venus à Rome, dans le cadre d’un pèlerinage national organisé par la Conférence des évêques de France.

«C’est un grand cadeau du Ciel que vous soyez ici cette année», leur a dit le Saint-Père. Surtout en cette période si particulière, «Année sainte» – qui n’a lieu que tous les 25 ans –. Venir à Rome et en franchissant la Porte Sainte, «nous aide à nous “convertir”, c’est à dire à nous tourner vers Lui, à grandir dans la foi et dans son amour», pour «devenir de meilleurs disciples afin que notre vie soit belle et bonne sous son regard, en vue de la vie éternelle». Léon XIV a invité à vivre intensément les différentes activités prévues, en prenant surtout le temps de «parler à Jésus dans le secret du cĹ“ur et de l’aimer de plus en plus». «Il n’a pour seul désir que de faire partie de votre vie pour l’illuminer de l’intérieur, devenir votre meilleur ami, le plus fidèle», a-t-il insisté.

“La vie devient belle et heureuse avec Jésus. Mais Il attend votre réponse. Il frappe à la porte et Il attend pour entrer: «Je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi (Ap 3, 20).”

Le soutient de Jésus dans toute épreuve

Avant d’aborder l’Eucharistie et la messe, l’accent a été mis par le Successeur de Pierre sur l’espérance sur laquelle s’appuyer, dans un monde où l’on a aujourd’hui plus que besoin d’espérer. «Le monde va mal, confronté à des défis de plus en plus graves et inquiétants» et, «il se peut que vous soyez touchés, vous-mêmes ou dans votre entourage, par la souffrance, la maladie ou le handicap, l’échec, la perte d’un être cher», a-t-il lancé. Certainement face à l’épreuve, «votre cĹ“ur est dans la tristesse et dans l’angoisse». D’où ces quelques questions qu’il y a lieu de se poser: «Qui viendra à notre secours? Qui aura pitié de nous? Qui viendra nous sauver?... non seulement de nos peines, de nos limites et de nos fautes, mais aussi de la mort elle-même?»

Devant chaque difficulté traversée, a rassuré le Pape, «Jésus seul vient nous sauver, et personne d’autre: parce que seul Il en a le pouvoir – Il est Dieu-tout-puissant en personne –, et parce qu’Il nous aime». Le Souverain pontife a invité à mettre «Jésus au centre de votre vie», à repartir de Rome plus proches de Lui, plus que jamais décidés à L’aimer et à Le suivre, et à s’armer d’espérance pour parcourir la vie. «Cette espérance sera toujours dans les moments difficiles de doute, de découragement et de tempête, comme une ancre solide, jetée vers le ciel, qui vous permettra de continuer la route», a-t-il ajouté.

“Il y a une preuve certaine que Jésus nous aime et nous sauve: Il a donné sa vie pour nous en l’offrant sur la croix. En effet, il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime (cf. Jn 15, 13). Et voilà la chose la plus merveilleuse de notre foi catholique.”

L'Eucharistie

L’amour, le sacrifice, la crucifixion et la résurrection du Christ a été amplement rappelé par le Saint-Père au cours de cette rencontre avec les servants de messe. «L’Église, de génération en génération, garde soigneusement mémoire de la mort et de la résurrection du Seigneur dont elle est témoin, comme son trésor le plus précieux». Elle la garde et la transmet en célébrant l’Eucharistie, que ces jeunes dévoués pour le Seigneur, ont la joie et l’honneur de servir. Pendant des siècles, l’Église a célébré la messe, de dimanche en dimanche, pour se souvenir de ce que son Seigneur a fait pour elle. «Entre les mains du prêtre et à ses paroles, “ceci est mon Corps, ceci est mon Sang”, Jésus donne encore sa vie sur l’Autel, Il verse encore son Sang pour nous aujourd’hui» a affirmé le Pape.


La célébration de la messe sauve le monde

Léon XIV a ainsi rappelé aux servants d’autel combien «la célébration de la messe nous sauve aujourd’hui! Elle sauve le monde aujourd’hui!» Elle demeure «l’événement le plus important de la vie du chrétien et de la vie de l’Église, car elle est le rendez-vous où Dieu se donne à nous par amour, encore et encore». Le chrétien ne va pas à la messe par devoir, mais, a-t-il fait comprendre, parce qu’il en a «besoin, absolument; le besoin de la vie de Dieu qui se donne sans retour».

Le manque de prêtres en France pointé par le Pape

Le souhait du Pape reste celui d’une attention portée à «l’appel que Jésus pourrait vous adresser à le suivre de plus près dans le sacerdoce». Léon XIV a ainsi attiré l’attention sur un fait important: «Le manque de prêtres en France et dans le monde, a-t-il dit, est un grand malheur. Un malheur pour l’Église». Le Souverain pontife a fait part de son souhait que ces jeunes adolescents servants d’autel, puissent, peu à peu, de dimanche en dimanche, découvrir la beauté, le bonheur et la nécessité d’une telle vocation.

“Quelle vie merveilleuse que celle du prêtre qui, au cĹ“ur de chacune de ses journées, rencontre Jésus d’une manière tellement exceptionnelle et le donne au monde!”

Aider à faire entrer les fidèles dans la grandeur sacrée du Mystère

Le Successeur de Pierre les a ensuite remerciés pour leur engagement, ce «très grand et généreux service que vous rendez à votre paroisse», tout en encourageant chacun et chacune à persévérer fidèlement. Une fois devant l’autel, a-t-il conseillé: «ayez toujours à l’esprit la grandeur et la sainteté de ce qui est célébré. La messe est un moment de fête et de joie. Comment, en effet, ne pas avoir le cĹ“ur dans la joie en présence de Jésus?» Mais la Messe est, en même temps, a-t-il précisé, c’est «un moment sérieux, solennel, empreint de gravité».

«Puissent votre attitude, votre silence, la dignité de votre service, la beauté liturgique, l’ordre et la majesté des gestes, faire entrer les fidèles dans la grandeur sacrée du Mystère», a souhaité le Pape Léon XIV, bénissant pour conclure, les accompagnateurs et prêtres présents, ainsi que chacune des familles de ces jeunes servants de messe.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

25 août 2025, 09:27