杏MAP导航

Olivier Bonnel - Cité du Vatican

Dans son message à l'occasion de la 10e journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Crétation, qui se tiendra le 1er septembre prochain, le Pape Léon XIV se place dans les pas de son prédécesseur. Le thème, “Semences de paix et d’espérance” a en effet été choisi par François et coïncide avec les 10 ans Cette journée a encore plus de poids en cette année jubilaire, axée justement sur l'espérance. Dans ses prédications, Jésus utilise souvent l'image de la semence, se comparant au grain de blé qui doit mourir pour porter du fruit, rappelle le Pape.

«Dans le Christ, nous sommes des semences. Mais pas seulement, nous sommes des “semences de Paix et d’Espérance”» écrit Léon XIV. Le prophète Isaïe rappelle combien l'esprit de Dieu «est capable de transformer le désert, aride et brûlé, en un jardin, lieu de repos et de sérénité». Des paroles qui accompagneront l’initiative ?cuménique “Temps de la Création” du 1er septembre au 4 octobre, et «qui affirment avec force que, avec la prière, la volonté et les actions concrètes qui rendent perceptible cette “caresse de Dieu” sur le monde sont nécessaires» note encore le Souverain pontife. 

Prendre conscience de la destruction de la nature 

Dans son message, le Pape se fait ensuite plus politique, en dressant le constat implacable des déséquilibres qui menacent la planète et l'humanité. «Dans différentes parties du monde, il est désormais évident que notre terre est en train de tomber en ruine» relève-t-il, «partout, l’injustice, la violation du droit international et des droits des peuples, les inégalités et la cupidité qui en découlent produisent la déforestation, la pollution, la perte de biodiversité». Face aux injustices, Léon XIV déplore «qu’il n’y ait toujours pas de prise de conscience que la destruction de la nature ne touche pas tout le monde de la même manière: afouer la justice et la paix signifie frapper davantage les plus pauvres, les marginalisés, les exclus. La souffrance des communautés autochtones est emblématique dans ce domaine». Des mots qui font écho à Laudato si' où François liait "cri de la terre" et "cri des pauvres". 

Les différentes blessures faites à la Création sont liées au péché, poursuit le message, et une interprétation erronée des Ecritures. «La Bible ne promeut pas la domination despotique de l’être humain sur la création», précise le Pape, au contraire, «il est important de lire les textes bibliques dans leur contexte, avec une herméneutique adéquate, et de se souvenir qu’ils nous invitent à “cultiver et garder” le jardin du monde».

Passer des paroles aux actes

La justice environnementale «ne peut plus être considérée comme un concept abstrait ou un objectif lointain, écrit encore Léon XIV, elle représente une nécessité urgente, qui va au-delà de la simple protection de l’environnement». L'évêque de Rome rappelle ainsi «qu'il est vraiment temps de passer des paroles aux actes». Pour les croyants, vivre la vocation de protecteurs de la Création, ?uvre de Dieu «est une part essentielle d’une existence vertueuse». Cela permet de faire germer de nombreuses semences de justice, contribuant ainsi à la paix et à l’espérance.

Parmi les exemples verteux, Léon XIV cite le village Laudato si' à Castel Gandolfo, voulu par François et qu'il a visité il y a quelques semaines. L'encyclique du Pape argentin est encore une inspiration pour beaucoup, y compris au-delà de l'Église. «Qu’elle continue à nous inspirer et que l’écologie intégrale soit de plus en plus choisie et partagée comme voie à suivre, conclut le Pape, ainsi se multiplieront les semences d’espérance, à “garder et cultiver” avec la grâce de notre grande et indéfectible Espérance, le Christ ressuscité».