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Myriam Sandouno 鈥� Cité du Vatican

«Heureux de constater que le symposium est résolument tourné vers l'avenir», Léon XIV a rencontré ce samedi 7 juin, des représentants des Églises orthodoxes et orthodoxes orientales, mais aussi des participants au symposium: «Nicée et l'Église du troisième millénaire: Vers l'unité catholique-orthodoxe». À l'entame de son discours, l鈥�évêque de Rome a souligné que le Concile de Nicée n'est pas seulement un «événement du passé», mais «une boussole qui doit continuer à nous guider vers la pleine unité visible de tous les chrétiens». Il marque le «fondement du chemin commun que les catholiques et les orthodoxes ont entrepris ensemble depuis le concile Vatican II». Et pour les Églises Orientales qui commémorent sa célébration dans leur calendrier liturgique, il reste «le Concile par excellence» qui a promulgué la norme de la foi chrétienne, la profession de foi des «318 Pères», a-t-il déclaré.

Le don de l'unité par l'action de l'Esprit Saint

Insistant sur la question de «濒鈥檜苍颈迟&别补肠耻迟别;», le Pape a indiqué que cette vertu «à laquelle les chrétiens aspirent, ne sera pas d'abord le fruit de nos efforts, ni ne se réalisera à travers un modèle ou un plan préconçu». L'unité, a-t-il précisé, «sera plutôt un don reçu "comme le Christ le veut et par les moyens qu'il veut", par l'action de l'Esprit Saint». Léon XIV a ensuite invité ses hôtes à implorer avec lui le don de l'unité par l'Esprit, dans une prière tirée de la tradition orientale. Au cours de cette rencontre, le Saint-Père a axé son discours autour des trois thèmes du symposium, «pertinents pour le cheminement 艙cuménique»: la foi de Nicée, la synodalité, et la date de la Pâques.

«Ce que nous avons en commun, beaucoup plus fort que ce qui nous divise»

Évoquant le premier, le Souverain pontife a fait comprendre que la foi de Nicée, «célébrée et proclamée ensemble», permettra «d鈥檃vancer aussi vers la restauration de la pleine communion». L'année 2025, a-t-il rappelé, comme l'a fait remarquer la Commission Théologique Internationale dans son récent document pour le 1700e anniversaire de Nicée, représente «une occasion inestimable de souligner que "ce que nous avons en commun est beaucoup plus fort, quantitativement et qualitativement, que ce qui nous divise"». Le Pape reste convaincu qu'en revenant au Concile de Nicée, «nous pourrons voir sous un autre jour, les points qui nous séparent encore». «Par le dialogue théologique et avec l'aide de Dieu, a-t-il déclaré, nous parviendrons à mieux comprendre le mystère qui nous unit». 

Le dialogue 艙cuménique

Parlant ensuite de la synodalité, l鈥�évêque de Rome a invité l'Église à suivre le chemin synodal inauguré par le Concile de Nicée, pour traiter les questions théologiques et canoniques au niveau universel. À ce niveau, Léon XIV a reconnu combien la contribution des délégués des Églises et des communautés ecclésiales d'Orient et d'Occident au récent Synode sur la synodalité, tenu au Vatican, «a été un stimulant précieux pour une plus grande réflexion sur la nature et la pratique de la synodalité». Pour rappel, le Document final du Synode a noté que «le dialogue 艙cuménique est fondamental pour développer notre compréhension de la synodalité et de l'unité de l'Église».

1700 ans du Concile de Nicée

Le 20 mai dernier a marqué le 1700岬� anniversaire du premier concile 艙cuménique de l鈥檋istoire, tenu en 325 à Nicée. Un anniversaire fêté tout au long de cette année 2025, le Pape a exprimé le souhait que «la commémoration commune des 1700 ans du Concile de Nicée, soit une occasion providentielle d'approfondir et de professer ensemble notre foi dans le Christ, et de mettre en pratique des formes de synodalité parmi les chrétiens de toutes les traditions».

La célébration de la résurrection du Seigneur

Poursuivant son intervention, Léon XIV a également fait mention de «la date de la Pâques». L'un des objectifs du Concile de Nicée était d'établir une date commune pour la Pâques «afin d'exprimer l'unité de l'Église dans l'ensemble de l'oikoumene». Malheureusement, «les différences de calendrier ne permettent plus aux chrétiens de célébrer ensemble la fête la plus importante de l'année liturgique». Ce qui pose des problèmes pastoraux au sein des communautés, a-t-il constaté, «divise les familles, et porte atteinte à la crédibilité de notre témoignage à l'Évangile». En cette année où tous les chrétiens ont célébré Pâques le même jour, a conclu le Souverain pontife: «je réaffirme l'ouverture de l'Église Catholique à la recherche d'une solution 艙cuménique favorisant une célébration commune de la résurrection du Seigneur», et «donnant ainsi une plus grande force missionnaire à notre prédication du «nom de Jésus et du salut qui naît de la foi en la vérité salvifique de l'Évangile».

Débuté le 4 juin dernier, le symposium tenu à l'Université pontifical Saint-Thomas d'Aquin, prend fin ce samedi. Il est organisé conjointement par 艗cumenicum - l'Institut d'Études 艗cuméniques de l'Angelicum - et l'Association Théologique Orthodoxe Internationale.