Jubilé du sport, «l’entraînement quotidien à l’amour nous rapproche de la victoire définitive»
Vatican News
Entouré de 3 500 fidèles et athlètes, en ce dimanche de la solennité de la Sainte Trinité et deuxième et dernier jour du Jubilé du sport, Léon XIV a présidé une messe dans la basilique Saint-Pierre, avant de célébrer l’Angélus à 12h sur la place Saint-Pierre.
En préambule à son homélie centrée sur la Sainte Trinité, le Souverain pontife est revenu sur le binôme «trinité-sport», «toute bonne activité humaine porte en elle un reflet de la beauté de Dieu, et le sport en fait certainement partie». Le sport est un don de soi, a démontré le Pape, «il ne s’agit pas seulement de donner une performance physique, même extraordinaire, mais de se donner soi-même, de “se mettre en jeu”. Il s’agit de se donner pour les autres – pour leur croissance, pour les supporters, pour les proches, pour les entraîneurs, pour les collaborateurs, pour le public, même pour les adversaires».
Parmi les présents dans la basilique pétrinienne, le président du Comité international olympique, Thomas Bach, et le champion olympique français de judoka, Aurélien Diesse.
Instrument de rencontre
Pour Léon XIV, le sport est un «moyen précieux de formation humaine et chrétienne».
Premièrement, dans une société marquée par la solitude et où règne l’individualisme, le sport, surtout lorsqu’il est un sport d’équipe, enseigne la valeur de la collaboration. «Il peut ainsi devenir un instrument important de recomposition et de rencontre : entre les peuples, dans les communautés, dans les milieux scolaires et professionnels, dans les familles!»
Instrument de vivre ensemble
Deuxièmement, dans une société de plus en plus numérique, où les technologies peuvent éloigner les personnes, «le sport valorise le caractère concret du vivre ensemble, le sens du corps, de l’espace, de l’effort, du temps réel.» Par ailleurs, a continué Léon XIV, le sport «aide à maintenir un contact sain avec la nature et avec la vie concrète, lieu seul où s’exerce l’amour».
L’art de la défaite
Troisièmement, dans une société compétitive, le sport enseigne «l’art de la défaite»: «le sport enseigne aussi à perdre, en confrontant l’homme, dans l’art de la défaite, à l’une des vérités les plus profondes de sa condition : la fragilité, la limite, l’imperfection.» C’est dans cette fragilité que chacun peut ensuite s’ouvrir à l’espérance.
Les saints et le sport
Ainsi, a poursuivi Léon XIV, ce n’est un hasard si le sport a joué un rôle important dans la vie de nombreux saints, à l’image de Pier Giorgio Frassati, patron des sportifs, qui sera proclamé saint le 7 septembre prochain, «C’est l’entraînement quotidien à l’amour qui nous rapproche de la victoire définitive (cf. Rm 5, 3-5) et qui nous rend capables d’œuvrer à l’édification d’un monde nouveau.»
«Chers sportifs, l’Église vous confie une très belle mission : être, dans vos activités, un reflet de l’amour de Dieu Trinité pour votre bien et celui de vos frères. Laissez-vous impliquer dans cette mission avec enthousiasme: en tant qu’athlètes, formateurs, société, groupes, familles.», a conclu le Saint-Père.
À la fin de la célébration, le Pape s'est accordé un tour sur la place Saint-Pierre à bord de la papamobile où de nombreux fidèles l'attendaient, malgré la chaleur estivale.
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