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Le Pape LĂ©on XIV lors de l'audience gĂ©nĂ©rale du 28 mai 2025 Le Pape LĂ©on XIV lors de l'audience gĂ©nĂ©rale du 28 mai 2025  (@Vatican Media)

Léon XIV plaide pour l’unité avec les mennonites

Soigner les blessures du passé et construire un nouveau futur au travers du «courage d’aimer»: c’est le souhait exprimé par Léon XIV dans un message adressé ce jeudi soir aux participants de la commémoration des 500 ans du mouvement anabaptiste, né de la Réforme. Le Pape reconnait les difficultés d’un tel dialogue mais souligne la nécessaire unité des chrétiens pour bâtir une civilisation de l’amour.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

«Que la paix soit avec vous»: c’est par ces mots, déjà prononcés lors de sa première apparition publique sur le balcon de la loggia de la basilique Saint-Pierre le soir de son élection, que Léon XIV début son message aux participants de la commémoration des 500 ans du mouvement anabaptiste. Réunis ce jeudi de l’Ascension à Zurich, en Suisse, les anabaptistes, nés de la Réforme protestante au début du XVIe siècle dans le centre de l’Europe, célèbrent leur naissance au cours d’un événement intitulé «Le courage d’aimer: Anabaptism@500».

Ces mots, «que la paix soit avec vous» renvoient à l’apparition de Jésus au Cénacle aux apôtres alors réunis. «En recevant la paix du Seigneur, et en acceptant son appel, qui inclut le fait d’être ouvert aux cadeaux de l’Esprit Saint, tous ceux qui suivent Jésus peuvent s’immerger dans la radicale nouveauté de la foi et de la vie chrétienne. En effet, un tel désir pour le renouveau caractérise le mouvement anabaptiste lui-même» reconnait le Pape.

Vivre le commandement de l'amour

Cette quête, elle est en réalité commune aux catholiques et aux mennonites, explique le Saint-Père, citant le titre de la rencontre anniversaire, «le courage d’aimer», qui rappelle selon lui «le besoin pour les catholiques et les mennonistes de produire tous les efforts possibles pour vivre le commandement de l’amour, l’appel à l’unité des chrétiens, et le mandat de servir les autres».

Ce courage d’aimer implique aussi, estime l’évêque de Rome, de faire preuve «d’honnêteté et de gentillesse dans la réflexion sur notre histoire commune». Léon XIV évoque ainsi les relations historiques entre l’Église catholique et ces protestants qui ont laissé des «blessures douloureuses» et brouillent la perception des uns envers les autres. Il faut donc purifier les mémoires et la lecture commune de l’histoire afin de «soigner les blessures et de construire un nouveau futur au travers du “courage d’aimer”».

Dialogue difficile

Il n’y a que comme cela que le dialogue théologique et pastoral peut porter des «fruits durables». Et ce n’est «certainement pas une tâche facile» reconnait Léon XIV qui, formulant un souhait d’unité, cite saint Augustin: «mon espérance est tout entière uniquement dans la grandeur immense de ta miséricorde. Donne ce que tu commandes et commande ce que tu veux».

L’unité, thème cher au nouveau Pape, c’est bien la finalité du dialogue entre catholiques et mennonites, surtout dans un contexte dominé par la guerre. «Notre voyage de réparation en cours, et d’approfondissement de la fraternité, a un rôle vital à jouer, car plus les chrétiens sont unis, plus efficace sera leur témoignage du Christ Prince de la Paix pour l’édification d’une civilisation de la rencontre aimante».

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29 mai 2025, 18:00