Le Pape encourage le réseau «Talitha Kum» à lutter contre la traite humaine
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
Ils étaient une soixantaine de délégués de «Talitha Kum» à entrer dans la maison Sainte-Marthe ce vendredi 7 février. Le Pape les a reçus exceptionnellement dans sa résidence vaticane, et non au Palais apostolique, en raison d’une bronchite.
Dans la suite de son message pour la XIe Journée de prière et de réflexion contre la traite humaine, le Saint-Père s’est s’abord appuyé sur l’histoire de sainte Joséphine Bakhita, fêtée le 8 février. Née au Soudan en 1869, elle est capturée enfant par des trafiquants d’esclaves. Vendue plusieurs fois, elle est finalement achetée par un consul italien qui l’emmène en Italie, où elle devient religieuse. Elle a été canonisée en 2000 par Jean-Paul II: Joséphine Bakhita devient la sainte patronne des victimes de la traite humaine et un symbole de résilience et d’espérance.
«Son histoire nous donne tant de force, en nous montrant comment, malgré l'injustice et les souffrances endurées, il est possible, avec la grâce du Seigneur, de briser les chaînes, de retrouver la liberté et de devenir des messagers d’espérance pour d'autres personnes en difficulté», a relevé le Souverain pontife.
Un fléau en hausse dans le monde
La traite des êtres humains, notamment par le trafic illégal d’organes ou l’exploitation sexuelle est une réalité actuelle. Pire encore, de plus en plus de personnes sont victimes de cette «violation très grave des droits humains fondamentaux». En 2022, le nombre de victimes connues dans le monde a augmenté de 25 % par rapport aux niveaux d'avant la pandémie de 2019, selon le sur la traite des personnes de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime.
Devenir «ambassadeur de l’espérance»
Le Pape a félicité et encouragé les membres de l’organisation «Talitha Kum», qui se dédient à la lutte contre ce «fléau», mais aussi à la prévention et au soutien des personnes victimes. «Je félicite tout particulièrement les jeunes ambassadeurs de la lutte contre la traite des êtres humains qui, avec créativité et énergie, trouvent toujours de nouveaux moyens de sensibiliser et d'informer», a lancé le Pape François lors de la rencontre avec ce réseau.
Officiellement créé en 2009, ce réseau international de la vie consacrée est engagé dans la lutte contre la traite des personnes. Son nom, tiré de l'expression araméenne «Talitha Kum» signifiant «Jeune fille, je te le dis, lève-toi» (Marc 5,41), symbolise l'appel à redonner vie et espoir aux victimes de la traite.
Le Saint-Père a conclu son discours en demandant aux membres de ce réseau de mettre les «victimes et les survivants au centre de leurs préoccupations, en écoutant leurs histoires, en soignant leurs blessures et en amplifiant leurs voix». Une manière de devenir «ambassadeur de l’espérance», en cette année jubilaire consacrée à cette vertu théologale.
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