Les pays lusophones engagés à intensifier la coopération pour répondre aux défis du temps
Casimiro Jorge Cajucam/RSM
«La CPLP et la souveraineté alimentaire: une voie vers le développement durable», tel est le thème qui a mobilisé les réflexions au cours de la rencontre qui a réuni des chefs d’État et de gouvernement venus d’Afrique, d’Amérique, d’Europe et d’Océanie. Par ailleurs, il a été noté l'absence de plusieurs chefs d'État, dont les présidents du Portugal, du Brésil, de l'Angola et de la Guinée équatoriale, ainsi que le Premier ministre portugais. Ce geste faisait suite aux critiques des organisations de défense des droits de l'Homme, des partis d'opposition et des parlementaires de certains pays membres, qui avaient exprimé des inquiétudes quant à la situation politique interne en Guinée-Bissau. Quoi qu’il en soit, le sommet a abouti à des décisions importantes, notamment l'élection du nouveau secrétaire exécutif de la CPLP, la diplomate et ancienne ministre angolaise Maria de Fátima Jardim, qui a remplacé le Timorais Zacarias da Costa pour la période de 2025 à 2027.
Intensifier le dialogue et la coopération entre les États membres
Umaro Sissoco Embaló, le nouveau président du bloc lusophone, a indiqué que les axes centraux de son mandat seraient l'approfondissement de la coopération politique et démocratique, la promotion de l'intégration économique et commerciale et la valorisation du patrimoine culturel et linguistique commun. Aussi, au cours de la réunion, les dirigeants présents se sont engagés à intensifier le dialogue et la coopération entre les États membres, et pour ce, renforcer la capacité de la CPLP à répondre aux nouveaux défis, notamment les conflits et aux tensions internationales qui menacent la paix et la stabilité dans le monde.
Une CPLP exemple de concertation, de coopération et de solidarité
Le nouveau leader du monde lusophone a également insisté sur le fait que «la CPLP doit être un exemple de concertation, de coopération et de solidarité entre ses neuf États membres et ses membres», affirmant que tous les membres de la communauté seront «entendus, valorisés et inclus». Parallèlement, dans son discours d'adieu, le président sortant, Carlos Vila Nova, a souligné les progrès réalisés dans les domaines de la mobilité, de la citoyenneté et de la solidarité dans l'espace lusophone, tout en mettant en exergue les défis relevés au cours de la nouvelle présidence. Aussi, malgré les absences notables, le bloc lusophone a affirmé que «les déclarations et les engagements pris lors de ce sommet ne sont pas de simples mots, mais une feuille de route pour des actions concrètes».
Notons que la déclaration de Bissau n'a pas indiqué le pays hôte du prochain sommet, prévu pour 2027. Néanmoins, le Brésil et la Guinée-Équatoriale ont exprimé leur intérêt à accueillir la prochaine réunion de haut niveau de la CPLP.
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