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Le personnel hospitalier palestinien inspecte les d¨¦g?ts ¨¤ l'int¨¦rieur de l'h?pital Nasser ¨¤ Khan Youn¨¨s. Le personnel hospitalier palestinien inspecte les d¨¦g?ts ¨¤ l'int¨¦rieur de l'h?pital Nasser ¨¤ Khan Youn¨¨s.  (AFP or licensors)

? Gaza, MSF d¨¦plore une ?situation catastrophique?

Les installations m¨¦dicales continuent d'¨ºtre touch¨¦es dans l'enclave palestinienne. L'ONG tire la sonnette d'alarme sur les conditions de vie de la population qui lutte pour survivre et se faire soigner. ?Le temps presse. Il est temps de mettre fin ¨¤ cette violence qui dure depuis plus de 20 mois?, alerte Martina Marchi¨°, directrice m¨¦dicale de M¨¦decins sans fronti¨¨res.

Beatrice Guarrera - Cité du Vatican

«La situation humanitaire à Gaza est catastrophique, nous sommes vraiment au bout du rouleau, nous sommes à bout de souffle». Dans le vacarme des drones qui survolent en permanence la bande de Gaza, Martina Marchiò, directrice médicale de Médecins sans frontières (MSF) dans la ville de Gaza, dénonce fermement la situation. «Il y a un besoin immédiat d¡¯un cessez-le-feu, et d¡¯une réouverture des frontières pour que l'aide puisse entrer de façon massive et continue», a déclaré Martina Marchiò aux médias du Vatican.

Plus de 20 centres médicaux touchés

La situation dans les structures médicales se complique de jour en jour selon MSF, et même l'aide qui a été autorisée à entrer dans la bande est totalement insuffisante pour les plus de deux millions d'habitants. «Au moins 20 centres médicaux à Gaza ont été endommagés ou forcés de fermer partiellement ou complètement au cours de la semaine dernière», rapporte un communiqué publié mercredi 21 mai par l'ONG, «en raison de l'avancée des opérations terrestres israéliennes, de l'intensification des raids aériens et des ordres d'évacuation».

Les hommes, les femmes et les enfants continuent d'avoir désespérément besoin de soins médicaux et d'aide, alors qu'ils se trouvent «obligés de se déplacer quotidiennement en raison d'attaques violentes et brutales dans plusieurs parties de la bande en même temps et en raison d'ordres d'évacuation massifs», confirme le responsable médical.

«Il y a de moins en moins d'espace disponible», dénonce Martina Marchiò, «les gens s'entassent sur chaque centimètre carré de terrain restant, et cela signifie évidemment que les quelques hôpitaux encore debout et les quelques cliniques ambulatoires doivent répondre à des besoins de plus en plus importants». En effet, les bombardements israéliens sur Gaza, aujourd'hui réduite à l'état de ruines, se poursuivent sans relâche, et le nombre de morts et de blessés ne cesse de s'alourdir.


Des cliniques externes surchargées

Les quelques hôpitaux qui fonctionnent partiellement et les cliniques ambulatoires sont complètement surchargés de patients souffrant de problèmes de santé primaires, de malnutrition, de maladies chroniques, etc. La population survit à peine: «Il n'y a plus de nourriture et il est difficile de trouver de l'eau potable et d'accéder à des soins médicaux de base vitaux ».

Selon le ministère de la Santé palestinien, en raison du siège de l'hôpital indonésien, tous les hôpitaux publics du nord de la bande de Gaza sont désormais hors service. L'augmentation de 150 % du nombre de patients arrivant à l'hôpital de campagne de MSF à Deir Al Balah, dans le centre sud de la bande de Gaza, au cours des derniers jours, ne fait que confirmer cette situation alarmante.

Un appel à la communauté internationale

Au sud, à Khan Younès, le 19 mai, les attaques israéliennes ont également touché le complexe hospitalier Nasser - pour la troisième fois en deux mois - à 100 mètres de l'unité de soins intensifs et du service d'hospitalisation gérées par MSF. Pour réduire les risques, les équipes de l'ONG ont été contraintes de fermer temporairement le service ambulatoire et la salle de sédation, ainsi que de suspendre les activités de physiothérapie et de santé mentale, essentielles pour les grands brûlés, dont la plupart sont des enfants. «Il est nécessaire en ce moment que la communauté internationale prenne une position importante», conclut Martina Marchiò, «malheureusement, il n'y a plus de temps, il n'y a plus de temps pour personne. Il est temps d'en prendre conscience et de mettre fin à cette violence qui dure depuis plus de 20 mois».

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23 mai 2025, 09:45