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Vatican News

Cela fait quelques jours depuis que, la ville d'Uvira dans la partie sud de la province du Sud-kivu est sous une forte tension opposant les acteurs de la société civile et les wazalendo aux forces armées de la République Démocratique du Congo, suite à la nomination aux commandements du secteur opérationnel dans la région d'un général controversé par la population. Ce, pendant que la grande partie de la province est sous contrôle des éléments de l'AFC/ M23 et que les tentatives d’étendre leur zone d’influence sur la ville ne sont pas à démasquer. Les manifestations organisées par les wazalendo – milices alliées à l’armée congolaise dans sa lutte contre le groupe rebelle AFC/M23 – auquel se sont associés certains membres de la société auraient déjà fait des morts et plusieurs blessés. C’est dans ce contexte que l’ordinaire du lieu, depuis son lieu de covalescence, élève la voie pour prévenir toute dérive. Il dénonce l'insécurité persistante et les violences qui menacent la cohésion sociale et la paix dans cette région stratégique de l'Est de la RDC.

Adresse directe aux autorités

Mgr Muyengo s’adresse directement au chef de l’État, garant de la nation, ainsi qu’aux autorités civiles et militaires, leur demandant de prendre des mesures urgentes pour protéger les populations civiles.  L’évêque s’interroge par ailleurs sur les motivations réelles derrière la récente nomination du général, perçu par la population comme lié à de souvenirs douloureux lors de la chute de Goma et de Bukavu. «Cette décision, affirme le prélat, provoque incompréhension, peur et agitation populaire».

Appel à la communauté internationale

Face à la persistance de la crise dans la région - ce malgré les accords qui ont été signés pour une désescalade du conflit - Mgr Muyengo interpelle les  acteurs internationaux engagés dans le processus de paix en RDC: le Rwanda, le Qatar, les États-Unis ainsi que d’autres partenaires de la région, les exhortant à  agir concrètement pour faire cesser les violences et restaurer la confiance des populations.

Eviter l’escalade

L’évêque parle également à ceux qui prennent directement part à cette tension, notamment les agents de l’ordre et la population civile. S’adressant aux forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le prélat rappelle leur mission sacrée: «protéger le peuple et non  ouvrir le feu sur des civils non armés». À la population d’Uvira, il lance un double appel: à l’apaisement, pour éviter l’escalade,   mais aussi à une résistance citoyenne pacifique,  affirmant que  le diocèse d’Uvira ne cédera pas face aux menaces de balkanisation.

Nous ne mourrons pas, nous vivrons

L'évêque conclut son message par des paroles d’espérance et de solidarité. Il présente ses condoléances aux familles endeuillées, sa compassion aux blessés, et réaffirme son soutien spirituel au peuple d’Uvira. Avec foi, il proclame: «nous ne mourrons pas, nous vivrons. Et Uvira ne tombera pas».