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Mgr Nshole, de la CENCO et des repr¨¦sentants de l'ECC le 28 d¨¦cembre 2023. Les ?glises chr¨¦tiennes et les autres religions sont engag¨¦es en faveur d'un processus de dialogue national. Mgr Nshole, de la CENCO et des repr¨¦sentants de l'ECC le 28 d¨¦cembre 2023. Les ?glises chr¨¦tiennes et les autres religions sont engag¨¦es en faveur d'un processus de dialogue national.  (ANSA)

Feuille de route des confessions religieuses pour la paix en RDC

La CENCO, l¡¯?glise du Christ au Congo (ECC), la Plateforme des confessions religieuses au Congo et la Coalition interconfessionnelle pour la Nation (CIN) ont pr¨¦sent¨¦ ce 25 ao?t leur feuille de route pour une sortie des conflits qui ensanglantent la R¨¦publique d¨¦mocratique du Congo depuis plus d¡¯une trentaine d¡¯ann¨¦es. L¡¯objectif est de ?restaurer la paix, la coh¨¦sion nationale, le vivre-ensemble ainsi que consolider le droit d¨¦mocratique?. Ce plan s¡¯articule autour de quatre grandes ¨¦tapes.

Xavier Sartre ¨C Cité du Vatican

Les confessions religieuses présentes en République démocratique du Congo (RDC) unissent leur voix pour promouvoir le retour à la paix et à la concorde dans le pays marqué par une trentaine d¡¯années de conflits armés. Elles ont présenté ce lundi 25 août à Kinshasa une feuille de route, aboutissement de plusieurs initiatives menées par les différentes instances religieuses nationales. Il y a eu bien sûr les consultations de l¡¯Église catholique et des Églises protestantes, dans le cadre de l¡¯Initiative du Pacte social pour la paix et le bien vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs, mais aussi l¡¯Initiative pour la paix et la réconciliation proposée par la Plateforme des confessions religieuses au Congo, et l¡¯Initiative pour une concertation inclusive de paix pour la réconciliation et l¡¯unité nationale durable en RDC de la Coalition interconfessionnelle pour la Nation.

Cette feuille de route finale, rédigée également après plusieurs réunions techniques avec le cabinet du président de la République, a été soumise au chef de l¡¯État «pour une sortie holistique et durable du cycle tragique des conflits armés», «visant à restaurer la paix, la cohésion nationale, le vivre-ensemble ainsi que consolider le droit démocratique», indique le communiqué. Elle s¡¯articule autour de quatre grandes étapes.

Créer un climat propice au dialogue

Tout d¡¯abord, il s¡¯agit d¡¯instaurer un climat propice au dialogue. Pour cela, «un mois de la paix» sera organisé pour décrisper les esprits au moyen d¡¯activités spirituelles et d¡¯actions de plaidoyer. Un «culte ?cuménique national» sera notamment célébré dans tout le territoire, y compris dans les zones sous contrôle du M23, un des principaux groupes rebelles présent dans l¡¯Est de la RDC. L¡¯intention est de remettre en question «des pratiques culturelles et comportementales nuisibles» et de faire émerger un environnement pacifique «basé sur la fraternité, la solidarité, le respect mutuel, la coopération intercommunautaire et la bonne entente citoyenne».

Quant aux activités de plaidoyer, elles se concentrent entre autres sur la mise en ?uvre concrète d¡¯un cessez-le-feu, l¡¯accompagnement des actions humanitaires en faveur des déplacés et le désengagement des groupes armés.

Experts et politiques sollicités

Deux dialogues sont ensuite envisagés. Le premier est dit «des experts», et doit poser «les bases rationnelles, objectives et techniques du futur Pacte social pour la paix» en RDC. Universitaires, chercheurs, penseurs et intellectuels sont invités à s¡¯exprimer sur des questions comme la gouvernance sociale et économique, la gestion de l¡¯environnement et des ressources naturelles, les questions identitaires ou la justice et les droits de l¡¯Homme. Le second dialogue, «point culminant du processus» comme qualifié par le communiqué, doit s¡¯articuler autour de deux axes. Le premier vise à «obtenir le consensus des acteurs politiques et des forces vives de la Nation» autour des précédentes initiatives menées par les religions. Le second n¡¯est plus ni moins que la tenue d¡¯assises politiques ayant pour but de parvenir à «un compromis politique patriotique, privilégiant des solutions holistiques et durables aux causes profondes de cette crise multiforme qui se perpétue depuis l¡¯indépendance du 30 juin 1960».

Les différentes confessions religieuses précisent que ce dialogue réunira «dans un cadre technique structuré et sécurisé» la majorité, l¡¯opposition non armée et l¡¯opposition armée, la société civile, les autorités coutumières et traditionnelles, la diaspora, et des intellectuels, sur la base de quotas. Les conclusions de ces dialogues des experts et des politiques seront remises solennellement au président de la République.

La communauté internationale interpellée

Enfin, la crise congolaise impliquant plusieurs États étrangers, la feuille de route envisage une conférence internationale sur la paix dans la région des Grands Lacs ainsi qu¡¯une autre rencontre centrée sur le financement de la reconstruction de la RDC. Il revient maintenant au président Tshisekedi, «de prendre dans les meilleurs délais, des actes d¡¯État destinés à lancer officiellement ce processus national et inclusif de paix». Les confessions religieuses en appellent également aux partenaires internationaux pour qu¡¯ils accompagnent la mise en place de cette feuille de route de manière sincère et constructive.

 

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26 ao?t 2025, 12:33