Les 鱹ê±ç³Ü±ð²õ du Sud appellent l'ONU à respecter l'objectif climatique de 1,5°C
Vatican News
C'est un appel fort que lancent les évêques représentant les Églises catholiques d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et des Caraïbes aux dirigeants mondiaux réunis à New York pour l'Assemblée générale des Nations unies et l'événement de haut niveau sur l'action pour le climat. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, António Guterres, à la présidente de la 80e Assemblée générale, Annalena Baerbock, et à Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), les évêques expriment leur «bonne volonté» et, en même temps, leur «grande préoccupation» pour l'avenir de la planète. Ils exhortent les dirigeants à respecter l'accord de Paris et à s'engager à augmenter les contributions déterminées au niveau national conformément à l'objectif de 1,5°C.
«Nous, évêques du Sud, sommes honorés de porter à votre attention le message... à l'occasion de la Cop30», peut-on lire dans le document signé par le cardinal Jaime Spengler du Brésil, président du CELAM; par le cardinal Filipe Neri Ferrao de l'Inde, président de la FABC, et par le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa (République démocratique du Congo), président du SECAM. Les évêques appellent ainsi à une «conversion écologique, à une transformation et à une résistance aux fausses solutions» et soulignent que leur déclaration a déjà été présentée au Pape Léon XIV et aux Églises locales, en signe de «responsabilité partagée et d'engagement envers notre maison commune».
Non aux retards et aux compromis
Pour les évêques, l'urgence de la crise actuelle «ne laisse aucune place aux retards, aux compromis ou aux demi-mesures»: le réchauffement climatique a atteint 1,55 °C en 2024. Il ne s'agit donc pas simplement d'un «problème technique», mais d'une «question existentielle de justice, de dignité et de soin de notre maison commune». «L'Église ne restera pas silencieuse, écrivent les évêques. Nous continuerons à faire entendre notre voix aux côtés de la science, de la société civile et des plus vulnérables, avec vérité, courage et cohérence, jusqu'à ce que justice soit faite», peut-on lire.
Refuser les fausses solutions
La lettre dénonce également ce qu'elle qualifie de «fausses solutions» telles que le capitalisme vert, la technocratie, la marchandisation de la nature et l'extractivisme, qui «perpétuent l'exploitation et l'injustice». Elle réclame plutôt des politiques qui accordent la priorité à l'équité, à la justice et à la protection. «Les nations riches doivent payer leur dette écologique par un financement équitable pour le climat, sans endetter davantage le Sud», affirment-ils. Dans cette optique, ils réitèrent leur appel aux dirigeants mondiaux afin qu'ils fournissent un financement climatique suffisant pour soutenir les communautés résilientes du Sud et protéger les peuples autochtones, la biodiversité et les générations futures.
Appel au dialogue et à la coopération
Les évêques concluent leur message par un appel à un dialogue authentique sur la question: «Nous restons convaincus qu'un dialogue authentique, fondé sur la vérité et la justice, peut guider la communauté internationale vers les transformations profondes qui s'imposent», écrivent-ils.
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