CĂ´te d’Ivoire: la jeunesse catholique exhortĂ©e Ă ĂŞtre tĂ©moin de paix et d'±đ˛ő±čĂ©°ů˛ą˛Ôł¦±đ
Vatican News avec Marcel Ariston Blé (Yamoussoukro)
Quelque 15 mille jeunes venant des 15 diocèses de la Côte d’Ivoire, mais aussi du Mali, du Burkina Faso, du Libéria, de la Guinée, du Togo, du Bénin, du Sénégal, ou encore de la République du Congo, sont réunis à Yamoussoukro la capitale politique ivoirienne, dans le cadre des 6e Journées nationales de la jeunesse qui se tiennent du 20 au 24 août. Moment de joie, de partage, de fraternité, mais surtout de prière d’enseignement autour du Christ, la messe d’ouverture de ce grand rassemblement de la jeunesse catholique ivoirienne, a été présidée par Mgr Marcelin Yao Kouadio évêque du diocèse de Daloa et président de la Conférence épiscopale ivoirienne. L’homélie a été prononcée par Mgr Joseph Aka Kacou, évêque du diocèse de Yamoussoukro.
Un pèlerinage de foi et d’espérance
Faisant le diagnostic d’un monde marqué par «la confusion, le mensonge et la peur de l'avenir», Mgr Aka a rappelé aux jeunes que leur pèlerinage à Yamoussoukro «constitue un témoignage vivant de foi et d’espérance». Insistant sur la vocation chrétienne, il a précisé que «le Seigneur n’offre ni richesse, ni facilité» mais «la joie de l’amour véritable, la beauté d’un cĹ“ur libre, et la force d’une mission». De ce fait, Mgr Aka, a invité la jeunesse catholique africaine à cultiver l’humilité, le service, la chasteté et la prière fidèle, en grandissant au sein de l’Église, éclairée par la Parole de Dieu et nourris par l’Eucharistie.
Poursuivant, il a présenté le pèlerin comme «celui qui marche avec une intention sacrée et une soif intérieure», soulignant que dans le silence du cĹ“ur, naît la véritable espérance. Celle-ci, a-t-il affirmé, donnera aux jeunes la force de choisir «la vérité plutôt que la compromission, la sainteté plutôt que la médiocrité».
Être des témoins de vérité et de paix
Mgr Aka a exhorté les jeunes à être des témoins courageux non pas seulement par leurs paroles, mais surtout par «une vie lumineuse, cohérente et généreuse». «La Côte d’Ivoire et l’Afrique ont besoin de jeunes qui rejettent la corruption, la violence et l’indifférence pour bâtir une société fondée sur la justice, la vérité et la paix», a-t-il insisté. Concluant son homélie, l'évêque a invité les participants à repartir de ces journées, comme «des pèlerins du Royaume, des messagers d’espérance, des disciples fidèles et joyeux», en prenant pour modèle le bienheureux Floribert Bwana Chui, jeune laïc congolais martyrisé à 26 ans, pour avoir refusé la corruption.
Avant la fin de cette messe, le père Émile Kélégnon, secrétaire de la Conférence épiscopale, a au nom des évêques ivoiriens, salué les milliers de jeunes pèlerins ivoiriens et africains venus à Yamoussoukro pour les Journées nationales de la jeunesse. Occasion pour le père secrétaire général de relayer le message de l'épiscopat ivoirien contenu dans une lettre pastorale, pour une élection présidentielle d’octobre 2025 juste, transparente, inclusive et apaisée, tout en appelant la jeunesse ivoirienne et africaine à s’éloigner de la violence. L'appel à «bannir calomnies et diffamations», a été lancé, mais aussi à «Ĺ“uvrer pour la cohésion dans le respect de la dignité humaine».
Une jeunesse pour le Christ
Parmi ces milliers de pèlerins, Jeanne Kacou Bli de l’archidiocèse d’Abidjan, heureuse de vivre ce grand rassemblement a exprimé sa joie de consacrer sa jeunesse au service du Christ «En tant que jeunes, nous pouvons servir le Christ et nous donner entièrement à Lui», a-t-elle soutenu. Nassa Mathieu, président du Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso, a souligné la portée régionale de l’événement. «Nos évêques nous appellent à nous unir pour bâtir une jeunesse de paix, surtout dans la sous-région ouest-africaine». «Vivre ces instants autour du Christ avec nos frères ivoiriens et d’autres pays africains, un est moment de grâce pour notre Afrique» s’est-il réjoui.
Placée sous le thème «Mon Fils, pourquoi nous as-tu fait cela?», cette 6ᵉ édition des JNJ ayant au programme des catéchèses, des célébrations eucharistiques, des temps de confession, de partage d’expériences de foi et de fraternité, prendra fin le dimanche 24 août par une messe à la basilique Notre-dame de la Paix de Yamoussoukro.
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