Mort de Miguel Uribe: les évêques colombiens expriment leur douleur
Augustine Asta – Cité du Vatican
Né en 1986, Miguel Uribe Turbay est décédé à l'hôpital Fundación Santa Fe de Bogotá, où il recevait des soins médicaux. Sur place, il a subi des interventions neurochirurgicales et vasculaires, ainsi qu'une opération à la cuisse gauche, mais les rapports médicaux ont systématiquement décrit son état comme «critique». Le dernier, publié le 9 août, indiquait que Miguel Uribe Turbay, avait subi une hémorragie dans le système nerveux central, qui avait nécessité une nouvelle intervention chirurgicale d'urgence. Il est donc resté hospitalisé en soins intensifs jusqu'à son décès survenu ce lundi 11 août.
La douleur des évêques de Colombie
Suite à ce tragique évènement, la Conférence épiscopale de Colombie (CEC) a exprimé sa profonde tristesse. Dans un communiqué officiel, les évêques ont condamné fermement cet «assassinat de trop» et exprimé leur solidarité à la famille de l'ancien membre du Congrès, qu'ils ont confiée «au Seigneur afin qu'il la réconforte» en cette période de deuil.
«Aujourd'hui, nous voulons dire à la famille Uribe Turbay que nous sommes à ses côtés (...) Nous le présentons maintenant à Dieu le Père afin qu'il l'accueille dans la maison éternelle», a soutenu le cardinal Luis José Rueda Aparicio, dans un message vidéo. Par le même canal, le cardinal a appelé à l'unité nationale, tout en insistant sur rejet de toute forme violence. «Ce n'est pas le moment de nous diviser. C'est le moment de nous unir», a-t-il souligné.
Unité, paix et justice
L'épiscopat Colombien a également lancé un appel fort à l’endroit des autorités: «Nous demandons aux autorités et aux entités compétentes de l'État de poursuivre leurs efforts pour faire la lumière sur cet assassinat, afin qu'il ne reste pas impuni».
Dans la foulée, les évêques ont également exhorté les Colombiens à «ne pas se laisser voler leur espoir», et à défendre pacifiquement les valeurs nationales, basées sur la devise: «Liberté et ordre!». Un idéal qui implique peut-on lire dans le communiqué: «La liberté pour le développement humain intégral, le respect des différences sans violence et la protection de la vie sous toutes ses formes- mais aussi- un ordre juste qui garantit la participation sociale, l'harmonie et le respect des droits des citoyens».
«La violence n'est pas une voie vers la vie ni vers le progrès», ont fait savoir les évêques, rappelant par ailleurs le défi de construire la Colombie à travers «l'équité, la justice, la réconciliation et la paix». La CEC a conclu son communiqué par une prière pour la Colombie, demandant que «les ennemis redeviennent amis, que les adversaires se serrent la main et que les peuples recherchent l'union».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici