ÐÓMAPµ¼º½

Juste Hlannon- Bénin

C’est non seulement l’un des plus vieux pèlerinages au Bénin mais aussi celui qui rassemble le plus grand nombre de chrétiens chaque année. «Mon estimation s’élève à plus de 700.000 pèlerins arrivés des dix diocèses du Bénin du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Nigeria, du Niger, du Burkina Faso et d’autres pays», assure le père Fortuné Badou, recteur du Sanctuaire Notre Dame d’Arigbo, Reine de la paix et de l’unité de Dassa-Zoumé.

Les trois jours de pèlerinage etaient ponctués entre autres par la messe, le chemin de Croix, les confessions. Un des moments forts de ce programme était la conférence donnée par le père Aubin Aguessy sur le thème : «Avec Marie, avançons en pèlerins de l’espérance».  Le religieux capucin a montré que «toute la vie de la Vierge témoigne qu’elle est véritablement femme d’espérance». Autrement dit, «Marie a vécu l’espérance non seulement dans les moments de lumière mais aussi dans les heures difficiles». Ainsi, a-t-ajouté, «elle nous montre que l’espérance véritable consiste à persévérer dans la foi et l’amour, même au plus fort de l’épreuve, dans l’attente patiente de la lumière de Dieu».

À partir de cette présentation de la Madone, le père Aguessy a recommandé aux pèlerins de toujours recourir à l’intercession de celle-ci dans les temps d’épreuves. «Quand se déchaînent les rafales des tentations, dans les périls, les angoisses, les situations critiques, invoque Marie, crie vers Marie», a-t-il martelé en exhortant les pèlerins à faire de leurs familles respectives des «noyaux d’espérance». «L’éducation des enfants dans la foi prépare un avenir meilleur et fait naître, dès aujourd’hui, les germes d’une société plus juste et fraternelle» a-t-il encore préconisé.

«Être vigilants à la manière dont nous traitons les autres»

Dans son homélie à la messe de clôture de ce pèlerinage, le dimanche 24 août, Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi, nonce apostolique près le Bénin et le Togo, a présenté Marie comme exemple et invité les pèlerins à «essayer de lui ressembler». D’abord, en s’empressant «pour apporter le Christ aux autres». «Est-ce que toi et moi, nous sortons de notre zone de confort pour parler du Christ aux autres ?» a interrogé le prélat en invitant à s’approcher de ceux qui ont besoin de nous sans attendre qu’ils nous appellent . Cette invitation rappelle qu’il ne faut pas se croire «trop occupé comme excuse de ne pas évangéliser». Ensuite, en apprenant «à aimer les autres d’un amour miséricordieux, d’un amour maternel». Car, «les autres ne sont pas robots ou des fourmis!». Aussi devons-nous «être vigilants à la manière dont nous les traitons». Enfin, en cherchant  «dans notre vie la volonté de Dieu : aimer Dieu, être des saints en transformant notre vie, et évangéliser». Cela est d’autant plus nécessaire que «quelquefois, nous courrons le risque d’oublier que ce n’est pas Dieu qui doit être à notre service, mais nous qui devons être à son service, et cela, par amour».

«Être des artisans de paix et promoteurs du bien commun»

Au terme de cette messe, Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou et président de la Conférence épiscopale du Bénin a remercié le nonce apostolique pour ces «paroles fortes» de son homélie. «Elles continueront de porter leurs fruits dans le cÅ“ur des pèlerins» a-t-il prié.

Enfin, le prélat s’est associé à la prière pour la paix qui était au cÅ“ur de ces trois jours de pèlerinage. «Que Marie, Notre Dame de la paix et de l’unité de Dassa-Zoumé veille sur notre pays qui se prépare à vivre aussi les élections générales de 2026. Qu’elle accorde à tous les fils et toutes les filles du Bénin d’être des artisans de paix et des promoteurs du bien commun et du vivre-ensemble» a-t-il conclu.