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Retranscription intégrale de la vidéo envoyée par le père Romanelli.

«Bonjour à tous, ce qui s'est passé est terrible. Comme vous le savez, il y a deux jours, le fronton de notre église de la Sainte-Famille, a explosé. La croix que vous pouvez voir fait presque deux mètres de haut et elle est donc grande. Outre les éclats de pierre qui sont tombés et ont tué deux femmes âgées qui se trouvaient devant l'église sous une tente, les éclats de métal ont blessé beaucoup de monde. Il y a eu quinze blessés. Trois sont morts, le portier Saad, et ces deux femmes âgées, Foumia et Najwa. Parmi les blessés, j'ai été blessé à la jambe, sans gravité, et au côté. Il y a par ailleurs deux hommes, dont la vie n'est plus en danger, mais qui sont toujours dans un état très grave: Najeeb, qui est toujours à l'hôpital anglican avec un poumon perforé, et Suhail, notre postulant que beaucoup d'entre vous connaissent. C'est un très bon garçon, très apostolique. Il a découvert sa vocation à l'âge de 15 ans et il était censé entrer au séminaire il y a deux ans, mais la guerre a commencé et il n'a pas pu partir d'ici et voyager pour commencer officiellement son noviciat. Il est très actif ici dans la paroisse. Lui a eu une très grosse blessure, il a été opéré et il est maintenant à l'hôpital pour une longue période. Nous prions donc pour ces deux personnes qui sont les plus gravement blessées. Les autres blessés vont bien.

La situation reste très grave dans toute la bande de Gaza, mais nous avons été réconfortés par la proximité de l'Église, comme toujours. Le Pape Léon nous a appelés. Une fois de plus, le patriarche latin (de Jérusalem), le cardinal Pierbattista Pizzaballa, est venu accompagné du patriarche orthodoxe. Une visite très chaleureuse, très belle, au milieu de cette tragédie, (on a vécu) le réconfort, la prière, la proximité des pasteurs, de tous les fidèles, de toutes les personnes de bonne volonté.

Visite des patriarches orthodoxe et latin de Jérusalem à l'église de la Sainte-Famille, vendredi 18 juillet.

La situation continue d'être très grave, et nous continuons à prier pour la paix, à convaincre le monde que cette guerre n'apportera rien de bon, et que plus tôt elle se terminera, mieux ce sera pour tout le monde: pour la Palestine, pour Israël, pour tous les citoyens. Nous avons tant perdu, nous avons tant souffert et nous souffrons tant, nous l'offrons au Seigneur. Le même jour, à la messe, dans l'église orthodoxe où nous avons déjà enterré les morts, nous avons dit la prière du Seigneur Jésus: «Seigneur, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font». Que le Seigneur pardonne vraiment non seulement à ceux-là, mais aussi à nous-mêmes et au monde entier. Car le pardon du Seigneur est source de grâce, de paix et de réconciliation.

Funérailles de Saad Salameh et Foumia Ayyad à l'église Saint-Porphyre à Gaza, le 17 juillet 2025.   (AFP or licensors)

Je vous demande donc à nouveau de prier et d'essayer de convaincre le monde entier de mettre fin à cette guerre afin de commencer à reconstruire la paix, la justice et la réconciliation tant en Palestine qu'en Israël. Que Notre Dame vous bénisse, qu'elle vous remercie de votre proximité et qu'elle m'excuse si je n'ai pas répondu à tant d'appels, c'était impossible parce que, grâce à votre bonté, tant de journalistes et d'amis nous ont appelés et continuent de nous appeler, mais nous n'avons pas eu la possibilité de répondre.