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 Les ¨¦v¨ºques du Togo au si¨¨ge de leur Conf¨¦rence Episcopale - Photo d'illustration Les ¨¦v¨ºques du Togo au si¨¨ge de leur Conf¨¦rence Episcopale - Photo d'illustration  

L¡¯indignation des ¨¦v¨ºques togolais face ¨¤ la situation qui pr¨¦vaut dans leur pays

A l¡¯issue de sa 139¨¨me session ordinaire, la Conf¨¦rence des ¨¦v¨ºques du Togo (CET) a r¨¦agi aux violences ayant marqu¨¦ leur pays entre le 26 et le 28 juin. Les ¨¦v¨ºques condamnent ?fermement toutes formes de violences d'o¨´ qu'elles viennent? et d¨¦noncent ?la culture du mensonge? dans leur pays. Face aux pertes en vie humaine occasionn¨¦es par ces ?vagues de violences?, la CET rappelle le ?caract¨¨re sacr¨¦ de toute vie et la dignit¨¦ inali¨¦nable de la personne humaine?.

Fabrice Bagendekere, SJ ¨C Cité du Vatican  

La déclaration signée par Mgr Benoît Alowonou, président la Conférence épiscopale togolaise (CET), fait un constat «des faits d¡¯une gravité inouïe», exprimant une profonde préoccupation, affliction et tristesse suite à ces événements douloureux. «Nous condamnons vigoureusement à nouveau ces violences inacceptables et insoutenables, quels qu¡¯en soient leurs origines, leurs auteurs ou leurs justifications», déclarent les évêques, dénonçant «un usage aussi disproportionné de la force pour réprimer une manifestation, fût-elle illégale». Les prélats invitent «les auteurs de ces actes répréhensibles à la conversion», rappelant à leur conscience «les cris des innocents» qui sont «des lamentations qui montent vers Dieu».

Fin juin, des manifestations contre le président Faure Gnassimbé ont dégénéré avec la police, faisant au moins 7 morts à Lomé, la capitale. L'opposition et la société civile ont demandé une enquête internationale sur ces violences. 


Se ressaisir par crainte de Dieu et par amour pour notre Nation

Les évêques togolais évoquent «le caractère sacré de toute vie et la dignité inaliénable de la personne humaine», rappelant que «la banalisation de ces principes fondamentaux de toute religion, culture et civilisation,  conduit inexorablement au chaos». De même, les prélats dénoncent une certaine obstination des autorités, face au déroulement des événements.  «S¡¯entêter à voir le vrai et à faire croire le faux est une violence morale qui brise la cohésion», affirment les prélats, invitant les uns et les autres à «se ressaisir par crainte de Dieu et par amour pour notre Nation».

Appel à la responsabilité et à la retenue

Les évêques s¡¯inclinent respectueusement devant la mémoire de tous leurs compatriotes «qui ont été fauchés dans ces vagues de violences» et présente leurs «sincères condoléances aux familles éplorées», les rassurant de leur «proximité» et leurs  «prières pour le repos des âmes des victimes et le réconfort de tous». Ils assurent également prier pour «un prompt rétablissement des blessés».

Par ailleurs, les prélats invitent « tous les fils et filles du Togo, en particulier les dirigeants, les acteurs politiques, les Forces de Défense et de Sécurité et les leaders d¡¯opinion, à faire preuve de responsabilité, de retenue et d¡¯engagement sincère pour la construction » de leur pays.


S¡¯unir pour ?uvrer généreusement à la construction de la cité

La CET exhorte ses concitoyens à «continuer, sans vous décourager, à prier pour que Dieu nous prenne en pitié», exprimant leur assurance dans le Seigneur. Leur prière est que Dieu «touche les c?urs de tous les Togolais, ¡°qu'ils s'unissent enfin pour ?uvrer généreusement à la construction de la cité terrestre dans sa marche vers la Cité céleste¡±  - [un extrait de la Prière pour la paix au Togo]». Les évêques font correspondre cette prière à l¡¯appel même de l¡¯Hymne national: «Togolais, viens, bâtissons la cité».

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02 juillet 2025, 14:27