La précieuse contribution de l'Église en Inde à l'éducation
Augustine Asta – Cité du Vatican
Aux origines de cette fête indienne, des laïcs. En 2021, un rassemblement œcuménique de toutes les Églises chrétiennes en Inde a déclaré que le 3 juillet serait la Journée des chrétiens indiens. Cette date symbolique, qui marque aussi la fête de saint Thomas, l'apôtre qui a introduit le christianisme en Inde au 1er siècle, se veut une journée annuelle de «commémoration et de célébration de la personne et du message du Seigneur Jésus-Christ en Inde». Un pays qui compte un peu moins de 30 millions de chrétiens, toutes confessions confondues, soit 2,3 % de la population, selon les statistiques publiées par la Société des Missions Etrangères de Paris (MEP) en 2016.
La promotion de l’alphabétisation
La Journée des chrétiens indiens, vise à souligner que le christianisme n'est pas une religion étrangère en Inde. Cette année, l’édition 2025 de cet évènement religieux, met un accent particulier sur la promotion de l’alphabétisation. Car les statistiques concernant l’alphabétisation donnent une moyenne d’ensemble de 64,8 % pour toute l’Inde dont la population totale en 2011 s’élevait à 1 milliard 210 millions d’individus, selon le dernier recensement de l’Union indienne.
En matière d’éducation l'Église catholique dans le pays «est la deuxième après le gouvernement, à rendre des services», explique Mgr Felix Machado. Et il donc il est important, fait savoir l’archevêque émérite de Vasai, «de mettre en lumière les contributions chrétiennes à l'Histoire de l'Inde». À travers les multiples rencontres en lignes organisées avec le concours d’éminents historiens, auteurs et académiciens, il est question au cours de l’édition 2025 de cet évènement religieux de mettre également en exergue «l’apport de l’Église dans la promotion de l'alphabétisation, de la littérature et du développement des langues en Inde». «En tant que disciples du Seigneur Jésus, nous devons préserver notre identité au sein de l'héritage culturel indien, tout en nous unissant à tous ceux qui souhaitent célébrer, indépendamment de la langue, de la coutume, de la croyance, de la région ou de la religion», déclare Mgr Felix Machado. «Nous voulons que les chrétiens célèbrent les dons que Dieu a donnés à l'Église en Inde».
Les défis des chrétiens en Inde
En général, note Mgr Felix Machado l'Église se «porte bien» en Inde, et «les chrétiens sont bien respectés», mais quelquefois nuance-t-il «des incidents un peu triste, notamment des attaques menées par des groupes qui ne sont pas du gouvernement directement sont enregistrées». Les chrétiens poursuit-il «sont un peu exposés à la vulnérabilité, pas forcément uniquement ceux de l'Église catholique», mais aussi «les fidèles des autres confessions religieuses qui ont été fondées au nom du Christ».
Promouvoir le dialogue interreligieux
Pour faire face aux défis actuels, l’archevêque émérite appelle les chrétiens à ne «pas jouer la carte du complexe de minorité». Les invitant surtout à s’inspirer des enseignements du Concile Vatican II et de la afin de promouvoir au quotidien le dialogue interreligieux, dans ce pays «berceau des religions» où 80% de la population est hindoue. «Nous ne sommes pas là pour forcer, imposer notre foi, mais pour vivre, cohabiter avec tout le monde en harmonie, paix et amour». Car indique-t-il, comme il est écrit dans le signé par le Pape François et le grand imam d'Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb le 4 février 2019 à Abu Dhabi, «Dieu qui a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à vivre ensemble comme des frères entre eux, afin de peupler la terre et d'y répandre les valeurs de bonté, de charité et de paix».
L’archevêque émérite de Vasai, a par ailleurs invité les chrétiens d’inde à «suivre Jésus» et à «être la lumière du monde».
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