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À Torre-Pacheco, lors de manifestations contre la présence de personnes migrantes. À Torre-Pacheco, lors de manifestations contre la présence de personnes migrantes.  

L’Église locale dénonce les violences racistes à Torre-Pacheco en Espagne

Après des violents affrontements déclenchés par des groupes d’extrême droite contre la population immigrée à Torre-Pacheco en Espagne, l’évêque de Carthagène appelle au calme et dénonce la vague de violence dans une ville qui s’est toujours distinguée par sa cohabitation et son intégration.

Vatican News

Les médias locaux parlent d’une «chasse aux migrants» et de «persécutions contre les immigrés nord-africains». Durant le week-end du 11 au 13 juillet, Torre-Pacheco, commune de 42 000 habitants située dans le sud-est de l'Espagne, dans la communauté autonome de Murcie, a connu des affrontements entre des groupes d'extrême droite, des résidents et des migrants nord-africains. Le bilan est d'au moins 5 blessés, plusieurs plaintes et huit arrestations.

Au cours des émeutes, qui ont éclaté après que des groupes d'extrémistes ont lancé ces derniers jours des appels à la «chasse aux migrants» sur les réseaux sociaux, certains manifestants ont lancé des bouteilles sur les forces de l'ordre et incendié des poubelles et des barricades, comme l'a montré la chaîne de télévision publique Rtve. Selon les autorités, la plupart des émeutiers venaient de l'extérieur de la ville. La tension aurait été déclenchée par le passage à tabac présumé d'un retraité, attribué à des jeunes nord-africains, un épisode qui fait toujours l'objet d'une enquête.

Appels à la cohabitation et à l'intégration

Dans un Mgr José Manuel Lorca Planes, évêque du diocèse de Carthagène, dont dépend Torre-Pacheco, rappelle que «que la violence ne résout jamais rien et n'est jamais une solution, au contraire, elle crée de l'agitation, surtout dans un village qui s'est toujours distingué par son emploi, sa cohabitation et son intégration».

Par ailleurs, Mgr Lorca Planes invite les habitants de la ville du sud de l’Espagne à «continuer à Å“uvrer pour ce que vous êtes, à vivre en chrétiens en recherchant toujours la paix et en évitant toute forme d'exaltation, afin de retrouver votre essence». Il salue aussi le comportement des paroissiens durant ce week-end d’émeutes.

Selon les chiffres du gouvernement local, environ un tiers des habitants de Torre-Pacheco sont d'origine étrangère. Un grand nombre de migrants travaillent également dans les environs comme journaliers dans l'agriculture, un secteur moteur de l'économie régionale.

 

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14 juillet 2025, 15:58