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SÅ“ur Elaine Castro Matheuz - Cité du Vatican

Du 23 au 27 juin dernier, l'assemblée des évêques de l'Équateur s'est tenue à la Maison de Retraite Béthanie, dans la ville de Quito. Dans leur communiqué du 29 juin, à l'occasion de la solennité des saints Pierre et Paul, ils soulignent l'importance de «revenir à l'Évangile, à la personne de Jésus, et de faire nôtres ses valeurs et ses attitudes», à une époque marquée par de nombreux défis sociaux et écologiques. La foi profonde en Dieu, qui se manifeste dans la vie du peuple équatorien, soutiennent-ils, «est une source de transformation et d'espérance» pour une société qui a besoin de changement.

La violence

Un aspect central du message est la condamnation de la violence dans le pays. Les évêques estiment que «la violence dans les rues de l'Équateur ne blesse pas et ne tue pas de simples étrangers; ceux qui sont blessés ou tués sur le bord de la route sont nos frères et sÅ“urs». Ils appellent à ne pas s'habituer aux chiffres, mais à «s'émouvoir et se mobiliser», en générant une conscience active pour chercher des solutions qui mettent fin à la violence et promeuvent la fraternité.

L'Église, mère qui accompagne et console

Face à une période de solitude, de polarisation et d'abandon croissants, «l'Église continue de proclamer Jésus Christ comme unique Seigneur et Sauveur», et sa mission est d'être une «Mère qui accueille, console et soutient». L'Église manifeste son amour par des gestes concrets, tels que la prière reconnaissante, l'accompagnement, l'écoute active et la présence miséricordieuse dans tout le pays.

Reconnaissant que les lois les plus sévères ne guérissent pas le cÅ“ur humain, les évêques de l’Équateur exhortent à «entrer dans le cÅ“ur blessé du Christ», où se trouvent «refuge et force». Tout en soulignant que la crédibilité chrétienne dépend de «la cohérence entre ce que nous disons et ce que nous vivons», car cela engage les fidèles à ne pas séparer la foi de l'histoire ou les Å“uvres du service. Ils invitent à ne pas se laisser séduire par des idéologies passagères et à semer dans la vie quotidienne «les valeurs qui transforment le monde».

La paix, chemin de réconciliation

Les évêques évoquent l'importance de promouvoir la paix dans un monde en conflit. Ils notent que «la guerre est toujours un échec de l'intelligence humaine» et que «la paix désarmée et désarmante», comme l'a affirmé récemment le Pape Léon XIV, «nous met au défi de rechercher le dialogue et la réconciliation, tant dans les familles que dans les nations». Face aux conflits en Ukraine, à Gaza, en Israël, en Birmanie, en République démocratique du Congo et en Haïti, ils appellent à une attitude active de solidarité.

En conclusion de ce communiqué, faisant allusion à l'année jubilaire, les évêques équatoriens indiquent que «l'espérance chrétienne n'est pas passive», mais «est une force transformatrice qui ouvre la possibilité d'une nouvelle histoire», basée sur l'amour et la victoire sur le mal, suivant les enseignements du Pape François. L'espérance est «la marque exclusive de la puissance de Dieu» et «nous invite à continuer à croire en un avenir meilleur».