ÐÓMAPµ¼º½

L'abbé Pierre, fondateur d'Emmaüs en 1988. L'abbé Pierre, fondateur d'Emmaüs en 1988.  (AFP or licensors)

Abbé Pierre: «l’effroi» des 鱹ê±ç³Ü±ð²õ de France après de nouvelles révélations

Un an après la publication des premières enquêtes concernant l’abbé Pierre, un troisième rapport a dévoilé ce mercredi 9 juillet douze nouveaux témoignages de personnes victimes du prêtre connu pour son engagement auprès des plus démunis. Dans un communiqué, la Conférence des 鱹ê±ç³Ü±ð²õ de France les a assurés de sa proximité et invite toute personne ayant subi des violences de la part de l’abbé Pierre, à se rapprocher d’un dispositif d’écoute et d’accompagnement.

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Les accusations de violences sexuelles sont désormais au nombre de 45 contre l’abbé Pierre. Dans un rapport publié ce mercredi 9 juillet, le cabinet Egaé a publié douze nouveaux témoignages, dont sept concernent des personnes mineures au moment des faits.

Le lendemain, la Conférence des évêques de France (CEF) a fait part de son «effroi» et de sa «détermination» dans la gestion de cette affaire, débuté en juillet 2024 par un premier rapport concernant le prêtre décédé en 2007.

Lancement d'un processus de réparation

Les évêques de France ont également annoncé financer un processus de réparation, qui sera mis en place avec Emmaüs, le mouvement d’aide aux plus pauvres fondé par l’abbé Pierre en 1987. Ce dispositif s’appuiera sur les autres mécanismes de réparation déjà créé par l’Église de France: la CRR (Commission de Reconnaissance et de Réparation) pour les personnes victimes mineures et majeures de membres d’instituts religieux et l’INIRR (Instance Nationale Indépendante de Reconnaissance et de Réparation) pour les victimes de prêtres diocésains.

Après le rapport de la CIASE en 2021, ces deux dispositifs sont chargés de l’accueil, de l’écoute, de la reconnaissance, de la réparation financière et de l’accompagnement des personnes victimes pour les aider à se reconstruire.

Un nouveau rapport attendu en 2027

Depuis les premières révélations en juillet 2024, un autre rapport en septembre avait mis en cause l’abbé Pierre pour des fais graves d'agressions sexuelles. Une commission d’enquête interne a été ouverte chez Emmaüs et devrait rendre ses conclusions début  2027.

De plus, malgré une demande des évêques français, la justice française a refusé d’ouvrir une enquête pénale, l’abbé Pierre étant décédé, et la non-dénonciation des faits couverte par la prescription.

En fin de communiqué, la CEF encourage toute personne ayant subi des violences par l’Abbé Pierre à se rapprocher de et d’accompagnement de l’Église.


Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

10 juillet 2025, 12:28