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Vatican News avec Paul-Valérie Mendogo - À Douala, Cameroun

La rencontre quinquennale a pour but d’évaluer l’application du plan d’action de la fondation au niveau des diocèses, afin de se rassurer de l’action réelle et concrète au niveau des bases. Il s’agit essentiellement d’examiner les rapports de chaque circonscription ecclésiale, ensuite dresser un état de lieu du fonctionnement général de l’institution au niveau du pays. C’est à partir de cet inventaire qu’un autre programme quinquennal est dressé. Pour ce dernier rassemblement, les coordinateurs ont aussi réfléchi sur les moyens propices pour résorber le phénomène de la misère devenu préoccupante dans leur pays. Pour ce, un entretien avec les responsables de l’Ecole des Sciences de la Santé de l’Université catholique d’Afrique centrale a eu lieu au cours de la rencontre, dont le but était d’établir un partenariat sur les questions de sécurité alimentaire, de recherche et de formation humanitaire.

Mgr Christophe Zoa, nouveau président de Caritas au Cameroun

Ce 10e conseil a aussi été marqué par l’installation d’un nouveau président national, en la personne de Mgr Christophe Zoa, évêque de Sangmelima, diocèse situé dans la région du Sud du Cameroun. La cérémonie d’accueil a eu lieu en présence du Vice-Secrétaire Général de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun. Aussi, après que le bilan ait été dressé, le nouveau président national de Caritas Cameroun a présenté sa vision de travail. Unité, efficacité et présence active sur le terrain, c’est le triptyque que Mgr Zoa a proposé aux vingt-six coordinateurs diocésains présents à ce conseil, exprimant le souhait de voir une Caritas moins bureaucratique, totalement déployée sur le terrain, ainsi déceler les besoins réels des populations et impulser le développement à la base.

Entreprendre des actions éducatives au développement

L’évêque de Sangmelima insiste à la fois sur l’incarnation de leur action dans la réalité locale et son intégration dans le système global tel que porté par les structures internationales à qui revient la prééminence. «Nous devons préconiser le travail en réseau avec les plateformes de Caritas Internationale et Caritas Afrique dont nous espérons toujours le soutien, tout en mettant l’accent, à l’interne, sur les solutions endogènes afin de faire participer les populations et les structures du Cameroun aux actions caritatives, en comptant par ailleurs sur les ouvertures qu’offre la législation civile au Cameroun», a déclaré l'évêque.

Travailler pour l’autonomisation de la Caritas

Au terme du conseil, quatre défis ont été mis en exergue: l’élaboration des manuels de procédures propres au réseau Fondation Caritas Cameroun et des politiques d’actions exigées par les bailleurs de fonds; la mobilisation des ressources tant humaines que matérielles et financières; l’accompagnement des diocèses dans leurs actions de charité; et l’amélioration du système de communication, notamment par la création du Site Web. Concernant le volet financier, les coordinateurs ont insisté sur le développement des projets pouvant contribuer l’autonomisation de leur forum. Pour cela, le nouveau président a appelé ses collaborateurs à se rendre «responsables et productifs des moyens», insistant sur la nécessité d’entreprendre des programmes éducatifs à la solidarité et au développement auprès de chaque base.

Une nouvelle dynamique pour la Caritas au Cameroun

A l’issue du conseil, répondant aux questions des journalistes, le Coordinateur national de la Fondation Caritas Cameroun, l’Abbé Barthelemy NKOA, a exprimé, la joie pour lui et ses 26 collaborateurs diocésains d’accueillir leur nouveau président, en qui il perçoit une nouvelle lueur d’espérance pour un forum secoué par la récente suppression de 83% des programmes de l’Agence de développement USAID dont il était bénéficiaire. «L’arrivée de Mgr Zoa marque l’entame d’une nouvelle page de la fondation, d’où le thème ‘‘une nouvelle pentecôte pour une nouvelle dynamique’’», a-t-il affirmé, mettant en évidence sa vision moins bureaucratique du travail et sa volonté d’avoir une Caritas qui minimise les dépenses, en orientant son action vers les besoins réels et essentiels.

Remerciements de la Caritas pour la sollicitude des Églises locales à son égard

L’abbé Nkoa a également remercié les évêques du Cameroun pour «leur implication et leur sollicitude» pour l’action de la Caritas dans leur pays, affirmant qu’«ils affectent des ressources qualifiées à la tête des coordinations Caritas». Aussi a-t-il sollicité auprès des prélats une plus grande sensibilisation et implication, notamment de la part des acteurs directs de la pastorale, entendu que c’est au niveau des paroisses que la mobilisation des fonds se fait. Sur ce, l’ecclésiastique a dit sa gratitude à tous les fidèles camerounais qui, par leur générosité «rendent possibles la mise en oeuvre des plans de la fondation». «Nous disons merci aux fidèles pour leur générosité et leur participation à la vie de la Fondation Caritas Cameroun et nous les prions de nous soutenir davantage autant que possible», a-t-il ajouté.