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Photo de famille des participants au pèlerinage des journalistes et communicants catholiques du µţĂ©˛Ôľ±˛Ô, le 1er juin 2025 Photo de famille des participants au pèlerinage des journalistes et communicants catholiques du µţĂ©˛Ôľ±˛Ô, le 1er juin 2025 

µţĂ©˛Ôľ±˛Ô: les journalistes catholiques invitĂ©s Ă  «revenir Ă  leur vocation originelle»

Dimanche 1er juin, l’Association bĂ©ninoise des communicateurs et journalistes catholiques (Abcj-Kto), sous le patronage de la ConfĂ©rence Ă©piscopale du µţĂ©˛Ôľ±˛Ô (Ceb), a effectuĂ© un pèlerinage au Sanctuaire marial Notre-Dame de la divine misĂ©ricorde d’Allada, au sud du pays. CĂ©lĂ©bration au niveau local du JubilĂ© du monde de la communication, l’évènement s’est tenu Ă  l’occasion de la 59e JournĂ©e mondiale des communications sociales.

Juste Hlannon – Allada

 «Communiquer la foi dans un monde en quête de vérité», tel est le thème choisi par l’Association béninoise des communicateurs et journalistes catholiques (Abcj-Kto) pour cristalliser les réflexions de ce pèlerinage jubilaire qui a mobilisé quelque 150 journalistes arrivés de 7 diocèses du pays. «Il s’agit pour nous de nous interroger ensemble sur notre mission de journalistes et communicateurs dans un monde troublé, souvent envahi par la désinformation et le découragement», a expliqué Fabrice Yèmadjè, vice-président de l’association et président du Comité d’organisation de l’évènement.

Il a été conforté par Mgr Eugène Cyrille Houndékon, président de la Commission épiscopale pour les communications sociales qui, dans son message à l’endroit des pèlerins à cette occasion, a fait remarquer que «le monde est actuellement à feu et à sang et les évènements pour nourrir un tel climat d’inconfort de l’être-homme sont légion». Ce contexte mondial recèle, selon l’évêque d'Abomey, une mission spécifique pour les journalistes et communicants chrétiens: «revenir à votre vocation originelle et originale: Ĺ“uvrer pour la communion». Pour le prélat, en effet, «toute communication doit servir à faire communauté».

Vue partielle de journalistes et communicants catholiques mettant en terre des plants de fruitiers et essences forestières au Sanctuaire marial Notre-Dame de la divine miséricorde, le 1er juin 2025.
Vue partielle de journalistes et communicants catholiques mettant en terre des plants de fruitiers et essences forestières au Sanctuaire marial Notre-Dame de la divine miséricorde, le 1er juin 2025.

«Désarmer la communication»

Après la prière d’ouverture, la première activité de ce pèlerinage des journalistes et communicants catholiques, appuyés par leurs confrères protestants, sera le reboisement, dans une perspective d’écologie intégrale. «Vu que notre pèlerinage intervient providentiellement un 1er juin, Journée nationale de l’arbre, nous avons voulu saisir l’opportunité pour entrer dans la dynamique du Programme Église Verte de l’archidiocèse de Cotonou dont l’un des axes phares est le reboisement», a expliqué Olga Kokodé Nounagnon, présidente de l’association. L’activité est d’autant plus pertinente qu’elle intervient dans l’actualité du dixième anniversaire de l’encyclique , -a-t-elle souligné. Environ 2000 plants de fruitiers, essences forestières et espèces en voie de disparition ont été mis en terre dans l’enceinte du Sanctuaire, sur une superficie de deux hectares.

Cette étape passée, place à la conférence inaugurale du père Hubert Kèdowidé, directeur diocésain de la communication à Cotonou, laquelle a consisté en une réflexion sur l’éthique et l’impact des médias à partir du message du Pape pour la Journée mondiale des communications sociales. En se basant sur une présentation des principes de l’éthique des médias, ce docteur en communication a invité, à la suite du Pape François, les pèlerins à «désarmer la communication», c’est-à-dire, «la purifier de toute agressivité».

À la vérité, «comment se passe aujourd’hui la communication à travers les médias?» et comment le journaliste peut-il faire la différence chrétienne, résister aux appas des pots-de-vin en un contexte où il est en proie à la précarité? Ces questions ont alimenté un panel de quatre journalistes et communicants autour du thème: «Médias, éthique et foi: quel engagement pour le communicateur chrétien?». Mais le point culminant de ce pèlerinage sera la messe.


«Le journaliste catholique n’est pas un marchand de scoops»

En s’appesantissant sur les textes liturgiques, le père Anicet Gnanvi, directeur de la Cellule de communication de la Conférence épiscopale du Bénin représentant Mgr Houndékon empêché, a articulé son homélie autour de la mission des journalistes et communicants chrétiens en Afrique et dans le monde contemporain. Le père Gnanvi a rappelé, à la suite du prélat, que «pour le disciple du Christ, communiquer n’est pas un simple métier, c’est une vocation, un sacerdoce».

Cette vocation requiert que le journaliste chrétien soit un «serviteur du vrai, du beau et du bien». Il ne doit devenir «un répétiteur d’opinion ou marchand de scoops» mais devrait plutôt «chercher la lumière au cĹ“ur des ténèbres, faire entendre la voix des sans-voix, dénoncer le mensonge et surtout, communiquer l’espérance». Pour ce faire, «le journaliste catholique ne peut se compromettre avec les puissances de ce monde; ni l’argent, ni le pouvoir, ni les idéologies partisanes ne doivent dicter sa plume ou sa voix».

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04 juin 2025, 21:41