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Augustine Asta – Cité du Vatican

Dans un monde divisé marqué par des «horreurs de la guerre, de préjugés, de doutes et de blessures que nous vivons dans la société, à l'église et à la maison», l’enseignement transmis par l’évangéliste Jean (17, 1-26) sur la prière de Jésus pour l’unité de ses disciples «nous concerne tous» et «est d’une grande importance», a souligné Sa Béatitude le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche des Chaldéens. Devant l'archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, le cardinal installé à Bagdad a remercié l'Église de France pour l'aide apportée aux chrétiens d'Orient lors de l'exode après le passage de l'État islamique en 2014, et tout particulièrement L'?uvre d'Orient, dirigé par Mgr Pascal Gollnisch. 

En présidant ce dimanche 25 mai, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, la messe en rite chaldéen, marquant la Journée internationale des chrétiens d’Orient, le cardinal Sako s’est aussi intéressé dans son homélie à «la parole dynamique que Jésus lui-même nous adresse». Il est question a-t-il dit de l’«écouter» et de «pouvoir la comprendre de manière profonde pour être fondamentalement transformés en ce qu’il veut, en de la vérité, la charité et de l’unité».

La prière sacerdotale

Cette prière a-t-il poursuivi, connue sous le nom de prière sacerdotale, revêt également un «profond mystère» qui doit être «notre prière aujourd’hui plus que jamais», a noté le cardinal Sako, ajoutant que: «Jésus veut que nous soyons tous unis dans une seule famille. Il prie pour l’unité de ses disciples et de tous ceux qui croiront en lui à travers eux et leurs successeurs». Pour le patriarche des Chaldéens, la prière sacerdotale «est une catéchèse très riche».

«Notre théologie est basée sur la Parole de Dieu et non sur des idées rhétoriques», a-t-il détaillé. C’est pour cela que Simon Pierre dit: «Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle» (Jean 6, 68). Cette unité a déclaré le patriarche des Chaldéens «est le fruit de l’intégration dans la mystagogie de la foi, "ainsi je suis en eux", en particulier par la participation à la Sainte Eucharistie, et par l’éducation, la culture, la connaissance, l’amour et l’humilité», a-t-il indiqué, exhortant par la suite «que l’amour qui était dans le c?ur de Jésus prenne racine en nous, et que Dieu soit "tout en tous" (1Corinthiens 15,28), comme il l’a été pour le Christ, et que nous marchions dans sa lumière "en esprit et en vérité"» (Jean 4:24) , avec «patience et espérance». C’est ainsi que «nous trouverons alors force, consolation et paix», a-t-il mentionné.

Marcher ensemble

Le cardinal Sako a aussi appelé à la redécouverte du sens du service, de la mission et de l’accompagnement, demandant aux fidèles de transformer en actes, les paroles du Pape Léon XIV lors de la messe d’inauguration de son pontificat le 18 mai dernier: «Marchons ensemble vers Dieu comme des frères et aimons-nous les uns les autres». Pendant la célébration eucharistique, huit icônes représentant les berceaux des Églises orientales ont été bénies solennellement avant d'être installées dans la chapelle des chrétiens d'Orient. Dès ce mercredi 28 mai, une chapelle dédiée aux chrétiens d'Orient sera ouverte à tous les visiteurs au c?ur de la cathédrale Notre-Dame.

À l’initiative de L’?uvre d’Orient, la journée internationale des chrétiens d’Orient a été lancée en 2018 et invite tous les chrétiens du monde issus des différentes Églises à se rassembler dans la prière pour redécouvrir les origines du christianisme et rapprocher des communautés chrétiennes orientales et occidentales.