Mise en ?uvre du Synode, une assembl¨¦e pr¨¦vue en octobre 2028
Jean-Benoît Harel ¨C Cité du Vatican
Le Pape Léon XIV avait salué les membres du Secrétariat général du Synode lors d¡¯une rapide visite le 26 juin dernier et avait souligné la «centralité» de la synodalité dans l¡¯Église. À l¡¯issue des travaux de ce cénacle du 26 au 29 juin, des «» ont été rendues publiques, dressant un chemin jusqu¡¯à l¡¯automne 2028, prochaine assemblée ecclésiale au Vatican.
D¡¯ici là, des parcours de mise en ?uvre dans les Églises locales et leurs regroupements seront testés, entre juin 2025 et décembre 2026. Des évaluations seront ensuite effectuées en 2027, d¡¯abord par des assemblées dans les diocèses puis au second semestre dans les Conférences épiscopales nationales et internationales, les structures hiérarchiques orientales et les autres regroupements d¡¯Églises. Enfin, des assemblées continentales d¡¯évaluation auront lieu au premier trimestre 2028.
Mettre en ?uvre le «Document final» du Synode
Dans le préambule de ces «Pistes», le cardinal Mario Grech, Secrétaire général du Synode, rappelle que «la forme synodale de l¡¯Église est au service de sa mission et tout changement dans la vie de l¡¯Église vise à la rendre plus apte à proclamer le Royaume de Dieu et à témoigner de l¡¯Évangile du Seigneur aux hommes et aux femmes de notre temps». Tel est l¡¯objectif de cette phase de mise en ?uvre, qui s¡¯appuiera sur le Document Final de la XVI? Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, , qui a été approuvé à la fin de la deuxième session de l¡¯Assemblée synodale, le 26 octobre 2024.
Le document «fait désormais partie du magistère ordinaire, et il lui est demandé de le mettre en pratique pour appliquer ces fruits avec créativité dans la diversité du contexte des églises locales», précise s?ur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Secrétariat général du Synode, qui insiste sur la co-responsabilité de chaque baptisé pour la mission de l¡¯Église. «L¡¯évêque n¡¯est pas seul dans cette phase de mise en ?uvre», assure-t-elle.
La réception du Synode
La religieuse française souligne l¡¯importance de favoriser les synergies entre les différentes Églises: «chaque Église locale a son propre parcours mais ne peut être isolée. Ce document a pour but de souligner que l'on ne peut pas se contenter d'une conversion synodale en solitaire».
Pour illustrer concrètement le travail qui sera fait dans ces prochaines années de «réception» des orientations du Synode sur la synodalité, s?ur Nathalie Becquart se réfère au Concile de Trente (1545-1563). «L'un des sujets les plus importants était la formation à la prêtrise et l'idée d'organiser une formation pour les prêtres dans les séminaires, tels que nous les connaissons aujourd'hui, est née du Concile de Trente».
L'objectif de ces «Pistes» est de faciliter la réception du document pour les Églises locales. Elles explorent ainsi la structure et le contenu du Document final de l'Assemblée 2024, un texte «riche et organique» dont «il est essentiel de promouvoir la connaissance». Il sera «opportun» de prévoir «des moments et/ou des instruments de formation, d'accompagnement et de guide de lecture», est-il recommandé. Le document identifie ensuite «quelques lignes de force», telles que la «perspective ecclésiologique» enracinée dans le concile Vatican II, l'élan ?cuménique, la vision d'un «dialogue» avec les autres traditions religieuses et la société.
En fin de préambule de ces «Pistes», le cardinal maltais Mario Grech assure de la disponibilité du Secrétariat pour accompagner et soutenir les Églises locales dans cette démarche de mise en ?uvre.
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