杏MAP导航

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Les liens entre l’Église catholique et le Mexique à travers l’histoire, le rôle de l’Église dans la société mexicaine et ses relations avec l’État aujourd’hui, la conception de la diplomatie vaticane au service de la personne humaine: voici les grands thèmes abordés par Mgr Gallagher lors de «la Fête du Pape» organisée ce vendredi pour célébrer le début du pontificat de Léon XIV. Arrivé jeudi au Mexique pour un voyage qu’il achèvera ce mardi 29 juillet, le secrétaire du Saint-Siège pour les Relations avec les États, qui doit participer à l’assemblée générale de la Fédération internationale des universités catholiques à Guadalajara, a donc fait étape à la nonciature apostolique à Mexico pour y rencontrer les membres du corps diplomatique.

Culture de la rencontre

«Le Pape Léon croit profondément dans le multilatéralisme, non pas comme une bureaucratie abstraite mais comme un moyen pour garantir qu’aucune nation, aucun peuple ni aucun cri des pauvres ne soit ignoré», a clarifié Mgr Gallagher aux diplomates réunis. «L’Église cherche à promouvoir une culture de la rencontre, une approche qui priorise l’écoute, a-t-il précisé. Parce que, quand on écoute les expériences de ceux qui souffrent, les déplacés et les exploités, les migrants et les proches des disparus, on commence à voir en eux le visage du Christ. Et seulement alors la politique peut se formuler non pas comme un exercice de pouvoir mais comme un acte de justice». La présence des diplomates à cette fête a été perçue par Mgr Gallagher comme «la reconnaissance du rôle unique et durable que joue l’Église catholique dans le dialogue international, l’engagement humanitaire et la diplomatie morale».

Mgr Gallagher, avec le nonce Mgr Spiteri (à droite)

Fort de ce rappel, le chef de la diplomatie vaticane a abordé les relations entre l’Église catholique et le Mexique, depuis l’arrivée des Espagnols au XVIe siècle, l’apparition peu de temps après de la Vierge à Guadalupe, jusqu’au tumultueux XXe siècle qui a vu se rompre les relations entre l’État mexicain et le Vatican, puis se rétablir seulement en 1992. À la lumière de ce passé, «le Saint-Siège réaffirme son engagement à collaborer avec le gouvernement et le peuple du Mexique sur la base du respect mutuel, des valeurs partagées et de la recherche commune de la paix et du développement humain intégral» a déclaré Mgr Gallagher.

Collaboration entre l'Église et le Mexique

Le représentant du Pape a salué le rôle clé du Mexique dans la promotion du dialogue et de la paix en Amérique latine, surtout dans les contextes de conflits et de migration. L’occasion de réaffirmer la volonté commune du Saint-Siège et de l’État mexicain à marcher ensemble en faveur «des pauvres, des migrants, des peuples autochtones, des victimes de la violence et tous ceux que l’on rencontre aux périphéries de la société». L’Église, selon Mgr Gallagher, continuera pour sa part de suivre les principes de l’Évangile: «la dignité humaine, la subsidiarité, la solidarité et le bien commun».

Elle le fera dans un contexte marqué par «la pauvreté, la violence, la dévastation de l’environnement et l’érosion de la vérité dans le discours public», et aux côtés de la société civile et de l’État, «non pour dominer mais pour servir, non pour imposer mais pour accompagner», a-t-il continué. Mgr Gallagher a invité enfin à ne pas oublier que «dans chaque enfant, chaque migrant, chaque victime de violence, nous n’avons pas affaire à une statistique mais à un frère ou une s?ur».