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L'observateur permanent du ³§²¹¾±²Ô³Ù-³§¾±¨¨²µ±ð aupr¨¨s des Nations unies, Mgr Gabriele Caccia. L'observateur permanent du ³§²¹¾±²Ô³Ù-³§¾±¨¨²µ±ð aupr¨¨s des Nations unies, Mgr Gabriele Caccia. 

Mgr Caccia: ?Le »å¨¦±¹±ð±ô´Ç±è±è±ð³¾±ð²Ô³Ù doit servir le bien-¨ºtre de tous?

L'observateur permanent du ³§²¹¾±²Ô³Ù-³§¾±¨¨²µ±ð aupr¨¨s des Nations unies s'est exprim¨¦ ¨¤ l'occasion de la Conf¨¦rence sur le financement du »å¨¦±¹±ð±ô´Ç±è±è±ð³¾±ð²Ô³Ù, qui s'ach¨¨ve ¨¤ S¨¦ville. Il a r¨¦it¨¦r¨¦ l'importance d'un ?multilat¨¦ralisme inclusif, principal et juste, fond¨¦ sur la solidarit¨¦ et la recherche du bien commun?.

Vatican News

Le développement est avant tout une question de «personnes» et pas seulement «d'indicateurs, d'instruments ou d'institutions», il doit «promouvoir la dignité de toute personne humaine», car il est au service du bien-être de tous et non de l'économie. C'est pourquoi le Saint-Siège considère que la réduction de la dette est fondamentale et qu'une «action urgente et cohérente à grande échelle» est nécessaire, y compris à travers l¡¯«Engagement de Séville» appelé le Compromiso de Sevilla. Mgr Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, dans son discours à la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, qui se tient à Séville jusqu'à aujourd'hui, 3 juillet, indique le moyen le plus efficace «pour parvenir à un développement humain intégral» qui, pour le Saint-Siège, reste «un multilatéralisme inclusif, principal et juste», fondé sur «la solidarité et la recherche du bien commun».

Servir le bien commun

Le Saint-Siège, explique Mgr Caccia, «estime que l'architecture financière actuelle ne reflète pas pleinement cette vision intégrale» du développement, qui est particulièrement nécessaire pour les plus démunis. La communauté internationale, quant à elle, exprime souvent des «décisions et des priorités» qui, au lieu de servir le bien commun, laissent les plus vulnérables dans l'ignorance, ne répondant pas aux besoins fondamentaux tels que «l'accès à l'eau potable, à une alimentation adéquate, à une éducation de qualité et aux soins de santé essentiels».

Entretien avec Mgr Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies.

La dignité humaine, explique encore Mgr Caccia, est respectée lorsque l'on poursuit «un véritable développement intégral qui englobe le progrès économique, social, environnemental, spirituel et culturel de chaque personne». D'où la nécessité que le «financement du développement» ne se concentre pas uniquement sur l'économie, mais adopte «une approche intégrale qui favorise l'épanouissement de chaque personne, de chaque famille, de chaque communauté et de chaque nation, sans exception».

Le développement étouffé par la dette

Une dette insoutenable est l'un des «plus grands obstacles à la satisfaction des besoins fondamentaux», poursuit l'observateur permanent. Un rôle important dans le développement est joué par la «responsabilité en matière de prêts et d'emprunts», qui doit être fondée sur la responsabilité, la durabilité et la protection de la dignité humaine. Mais ce n'est malheureusement pas le cas: l'actuelle «architecture de la dette» et le «fardeau de la dette qui en résulte» étouffent «les perspectives de développement de nombreux pays en développement», les empêchant d'investir «dans la santé, l'éducation, les infrastructures de base et la résilience climatique», des aspects vitaux «pour le développement intégral des personnes et le développement à long terme des États».

Agir comme une seule famille humaine

Le Saint-Siège réaffirme donc que «l'allégement de la dette est un impératif moral et pas seulement une question financière», et demande aux créanciers, au cours de cette Année sainte de l'Église catholique, «de renouveler leur engagement à fournir un allégement complet et opportun de la dette, y compris une annulation, en particulier pour les pays en situation particulière». En outre, la communauté internationale est invitée à «s'attaquer aux défaillances systémiques en réformant les mécanismes financiers internationaux». Aucune nation, fait-il savoir, «ne peut relever seule les défis du financement»; ce n'est que par la coopération et un sens partagé de la responsabilité morale que «le financement du développement peut servir la dignité de tous les peuples». L'appel est pressant et le moment d'agir, conclut-il, «c'est maintenant, non pas en tant qu'entités isolées, mais en tant que famille humaine».

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03 juillet 2025, 14:51