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Jubil¨¦ du ³§²¹¾±²Ô³Ù-³§¾±¨¨²µ±ð, m¨¦ditation de la S?ur Maria Gloria Riva, des Adoratrices perp¨¦tuelles du Tr¨¨s Saint-Sacrement, en pr¨¦sence du Pape L¨¦on XIV, lundi 9 juin 2025. Jubil¨¦ du ³§²¹¾±²Ô³Ù-³§¾±¨¨²µ±ð, m¨¦ditation de la S?ur Maria Gloria Riva, des Adoratrices perp¨¦tuelles du Tr¨¨s Saint-Sacrement, en pr¨¦sence du Pape L¨¦on XIV, lundi 9 juin 2025.  (@VATICAN MEDIA)

Jubil¨¦ du ³§²¹¾±²Ô³Ù-³§¾±¨¨²µ±ð: une c¨¦l¨¦bration de foi, d¡¯unit¨¦ et d¡¯esp¨¦rance

Dans la m¨¦ditation ¨¦crite ¨¤ l'occasion du Jubil¨¦ du ³§²¹¾±²Ô³Ù-³§¾±¨¨²µ±ð, s?ur Maria Gloria Riva, des Adoratrices perp¨¦tuelles du Tr¨¨s Saint-Sacrement, s¡¯est longuement attard¨¦e sur l¡¯esp¨¦rance, th¨¨me central de cette Ann¨¦e sainte. En pr¨¦sence du Pape L¨¦on XIV, la religieuse italienne est revenue sur le fondement biblique de l¡¯esp¨¦rance. J¨¦sus dit-elle, ?nous enseigne ¨¤ red¨¦couvrir les chemins de l'esp¨¦rance?, ¨¤ puiser dans le pass¨¦ ?la force d'interpr¨¦ter le pr¨¦sent? et de parier sur l'avenir?.

Augustine Asta - Cité du Vatican

S?ur Maria Gloria Riva, des Adoratrices perpétuelles du Très Saint-Sacrement, s¡¯était vu confier par le défunt Pape François la méditation du Jubilé du Saint-Siège, placée sous le fil conducteur: «Rassemblement catholique mondial pour la foi, l'unité et la croissance spirituelle le 9 juin 2025».

Fondement biblique de l¡¯espérance

Dans un monde marqué par la mondialisation, la religieuse italienne, a tenu à souligner dès l¡¯entame de sa médiation dans la salle Paul VI «la valeur des petits États». Car précise-t-elle «ce sont ces petits États qui, avec leurs traditions particulières et anciennes, maintiennent l'espoir dans un monde qui risque de perdre ses racines historiques»La religieuse a détaillé, ensuite, le fondement biblique de l¡¯espérance. Indiquant que dans l'hébreu biblique, «l'homme qui a de l'espérance, enraciné dans son passé, est capable de s'élancer vers l'avenir en vivant le présent en tension».

«L¡¯équilibre entre le passé et l'avenir»

«Comment pouvons-nous aujourd'hui, dans notre Église, dans ce petit État dont l'Église est une partie dominante, garder vive cette tension entre le passé et le futur?» La réponse, selon s?ur Maria Gloria Riva, réside dans «l'équilibre entre le passé et l'avenir». C¡¯est en effet pour la religieuse «la grande racine de l'espérance».

¡°Aujourd'hui, nous risquons de vivre dans la nostalgie d'un passé qui n'est plus, et qui conduit à un traditionalisme souvent déconnecté du présent, ou de nous précipiter vers un avenir qui n'existe pas encore, en tombant dans un futurisme illusoire, incapable d'offrir de vraies solutions aux défis du présent¡±

S?ur Maria Gloria Riva, estime que le passé, en effet, «avec ses peines et ses gloires», peut être un «formidable tremplin pour vivre le présent dans une juste tension». Se remémorant d¡¯une ?uvre du peintre Giorgio de Chirico, intitulée Le retour du fils prodigue, la religieuse italienne, note aussi que le passé «vient à notre rencontre avec ses questions», non pas pour «nous faire succomber» mais pour «nous relancer dans le Présent, en regardant l'avenir avec espérance».

Méditation à l'occasion du Jubilé du Saint-Siège.
Méditation à l'occasion du Jubilé du Saint-Siège.   (@Vatican Media)

L'espérance réside dans la vie éternelle

Pour la religieuse Adoratrice perpétuelle du Très Saint-Sacrement, les progrès technologiques enregistrés ces dernières années sont une «grande ressource», mais aussi un «grand danger». Dans un monde où les opportunités offertes par les moyens de communication sociale façonnent de nouvelles formes de vie socioculturelles, la religieuse met en garde sur le fait que «ces moyens doivent être considérés comme tels et exigent que l'utilisateur ne renonce pas à ses racines, qu'il ne se lance pas dans une course» surtout qu' «il sache bien s'orienter». Ajoutant que «la course de Jean et de Pierre vers le tombeau vide du Christ (cf. Jn 20, 4) est la seule course que l'Église et le monde peuvent effectuer sans crainte». Puisque poursuit-elle, il s¡¯agit de la course «de ceux qui savent que l'espérance réside dans la vraie vie, la vie éternelle».

S?ur Maria Gloria Riva explique par ailleurs que l'éternité est «devant nous, devant ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, devant l'humanité». C¡¯est pourquoi, fait-elle savoir, il faut «espérer» et «travailler pour le grand horizon de la vie qui ne meurt pas: vivre en se demandant à chaque instant si ce que l'on fait nous relie fermement à cette vérité qui est charité et éternité» (cf. Saint Augustin Confessions Livre 7, 10.16).

¡°Espérer, c'est affirmer la vérité qui respecte la vie, de sa conception à sa fin; qui respecte la dignité de chaque personne, indépendamment de son sexe, de sa croyance ou de sa nationalité; qui respecte les coutumes et les cultures particulières de chaque peuple, une grande richesse universelle¡±

Le sens du Jubilé 2025

La religieuse relève que le sens profond du Jubilé en cours est de «nous aider à réfléchir» et «s¡¯interroger sur le sens de notre vie». Cette interrogation, affirme-t-elle, peut provoquer «un trouble de l'âme, un sentiment d'insuffisance ou d'échec». Et c'est précisément dans ces moments-là que se manifeste «ce petit enfant du néant qu'est l'espérance». En réalité, appuie-t-elle, «si la foi et la charité nous sont nécessaires pour vivre notre relation avec Dieu et avec les hommes, l'espérance nous est nécessaire pour comprendre le chemin de l'histoire».

En outre, l'humilité, ajoute la religieuse, permet de vaincre la «puissance du grand ennemi de l'homme, le Malin, qui se trouve précisément là où la sainteté est la plus grande et où -comme dans le cas de l'État du Vatican- la puissance du Christ se manifeste le plus abondamment dans ceux qui se confient à lui». C¡¯est la raison pour laquelle «nous devons donc nous armer d'humilité pour voir, avec les yeux de l'émerveillement, les pas petits mais sûrs de l'espérance», relève s?ur Maria Gloria Riva.

L'Eucharistie, sacrement de notre espérance

Reprenant les propos de la fondatrice de l'ordre des Adoratrices perpétuelles du Saint-Sacrement, la bienheureuse Marie Madeleine de l'Incarnation, notamment sur les dernières paroles du Christ, celles de la dernière Cène, s?ur Maria Gloria Riva, déclare que le Christ «a lié la foi dans le Père et l'espérance de la vie éternelle à la charité parmi nous». L'espérance est donc «intimement liée au grand désir de Jésus: que tous soient Un».

¡°L'Eucharistie est un viatique de l'espérance de la vie éternelle et relie merveilleusement le passé, le présent et l'avenir¡±

Dans l'Eucharistie, «l'unité de tous les peuples est signifiée et produite». Mais continue la s?ur, il ne suffit pas «de le savoir, il faut le croire et l'affirmer par toute notre existence d'hommes et de femmes de paix et d'unité».

S¡¯appuyant sur la période de grande tribulation -la période napoléonienne avec l'enlèvement de Pie VII et la dévastation de la Curie romaine-, la religieuse demande de tourner le regard vers le Très-Saint. «N'ayons pas peur, nous avons en Dieu un grand allié. Il nous aime d'un amour éternel et aura toujours pitié de nous» (cf. Jr 31, 3). «Ce que nous devons faire, c'est nous laisser modeler par Lui et mettre en ?uvre à temps les illuminations que l'Esprit Saint nous offre précisément à travers l'Eucharistie et la Vierge Marie, signe d'une espérance sûre», atteste la religieuse. «Quelle beauté nous sauvera? La beauté de la croix sauvera-t-elle le monde? La beauté de la défaite?». Pour répondre à ces trois autres interrogations, s?ur Maria Gloria Riva, signale que «la croix peut encore nous sauver, une croix acceptée et offerte». L'espérance «naît là où les larmes de la douleur et du repentir fécondent l'âme dans l'humilité et la nouveauté de la vie».

S?ur Maria Gloria Riva, des Adoratrices perpétuelles du Très Saint-Sacrement.
S?ur Maria Gloria Riva, des Adoratrices perpétuelles du Très Saint-Sacrement.

Redécouvrir les chemins de l'espérance

Dans sa méditation, s?ur Maria Gloria Riva, s¡¯intéresse à l¡¯?uvre de La Madone de Port Lligat, réalisée par Salvador Dali, après l'explosion de la bombe atomique. Cette pièce maîtresse est «un symbole de la tragédie qu'une science et une technologie détachées de l'éthique pourraient nous apporter», témoigne-t-elle. L'artiste, «dans ce bref moment de retour à la foi, a voulu affirmer que Marie nous garde dans nos échecs et nos potentialités comme elle garde l'Enfant qu'elle porte sur ses genoux», rapporte la religieuse, qui poursuivant la description de l¡¯?uvre indique que «les entrailles miséricordieuses de Marie et du Divin Enfant sont représentées par des panneaux ouverts comme des portes jubilaires d'espérance».

Si Jésus, ajoute-t-elle encore  «est au centre des entrailles de Marie, le Pain eucharistique est au centre des entrailles du Divin Enfant». En regardant ce pain, le Christ tient comme suspendues dans ses mains d¡¯une part «l'univers et la parole» et d¡¯autre part «la sagesse humaine et la sagesse divine». Le Christ «nous enseigne ainsi à redécouvrir les chemins de l'espérance en fixant avant tout notre regard sur le pain eucharistique, à puiser dans le passé la force d'interpréter le présent de manière originale et de parier sur l'avenir, et enfin à nous confier à l'aide sollicitante de Marie, Salus Populi Romani, Ianua Coeli, porte de l'espérance et de la Consolation», conclut-elle. À l¡¯issue de la méditation, les employés du Saint-Siège et les membres de la Curie romaine ont franchi en procession la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre, où le Pape Léon XIV va célébrer la messe.

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09 juin 2025, 11:30